Comment se portent les TPE-PME après un an de crise sanitaire et économique ? La CPME (Confédération des PME) a mené l’enquête pour le savoir auprès de 2 000 dirigeants d’entreprise.
Les principaux enseignements de cette enquête :
-la confiance progresse : 81 % des dirigeants interrogés estiment que la reprise économique aura un impact significatif sur l’activité de leur entreprise. Toutefois les chefs d’entreprise ne s’attendent pas à un retour immédiat à la « vie normale », sans restriction sanitaire.
–Une majorité de dirigeants demeurent cependant inquiets quant à la pérennité de leur entreprise, c’est le cas pour 53 % d’entre eux. En ce qui concerne les matières premières, 59 % des entreprises interrogées estiment être impactés par la hausse du prix de celles-ci, un score qui monte à 93 % dans l’industrie et la construction. Par ailleurs, 28 % d’entre elles éprouvent des difficultés à s’approvisionner en matières premières, elles sont 69 % dans l’industrie et la construction.
Quant aux loyers, 22 % des chefs d’entreprise rencontrent des difficultés à payer leur loyer, ils sont 47 % dans l’hébergement-restauration. Alors que seuls 17 % d’entre eux ont bénéficié d’une aide de leur bailleur (annulation, report) depuis le deuxième confinement.
– Ces difficultés ont un impact direct sur l’endettement et la trésorerie : 32 % des dirigeants font part d’une hausse de l’endettement au 1er trimestre 2021 par rapport au 4ème trimestre 2020 et 42 % d’entre eux estiment nécessaire un renforcement de leur trésorerie pour traverser la crise et amorcer la reprise.
-En cas de difficulté, les dirigeants déclarent s’orienter principalement vers leur expert-comptable (63 %), leur banquier (35 %) ou vers une association de chefs d’entreprise (17 %).
–51 % des entreprises interrogées ont bénéficié d’un PGE (Prêt garanti par l’Etat). Parmi elles, un quart, 24 %, ont utilisé la totalité ou quasi-totalité de leur prêt, quand un tiers (34 %) n’y a pas touché. Alors que plus d’un dirigeant sur 2 (58 %) a demandé un différé de remboursement de 2 ans, seuls 10 % estiment avoir besoin de 8 ans ou plus pour rembourser leur prêt.
Pour la CPME, « l’année de crise a laissé des stigmates profonds qui s’effaceront difficilement ». Dans ce contexte, « la création d’un "prêt consolidation" permettant de regrouper les dettes et d’étaler leur remboursement sur une période plus longue, s’impose", estime la confédération.