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Un nouveau label pour mettre en avant le savoir-faire des artisans boulangers

Par Sophie MENSIOR -  
Le 13/01/20
A l’occasion du salon Europain, qui se tient du 11 au 14 janvier 2020 Porte de Versailles, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) a lancé un nouveau label « Boulanger de France »

But de cette initiative: valoriser le fait maison et se démarquer ainsi des chaînes et des industriels. Les boulangeries traditionnelles détiennent aujourd’hui 55 % du marché français, contre 45 % pour les boulangeries industrielles et les chaînes. Parmi ces 45 %, il y a les grandes surfaces qui contrôlent 25 % de la production et distribution de pain et les réseaux de franchises spécialisés en boulangerie-pâtisserie-viennoiserie, qui constituent la deuxième principale catégorie de terminaux de cuissons (20 %), selon la CNBPF.

Ce label dont l’obtention sera conditionnée au contrôle d’un organisme certificateur, prévoit notamment que les artisans fabriquent sur place le pain, donc mais « également « les croissants, la pâtisserie, le snacking (quiches, pizzas) et s’engagent dans une démarche sociétale et environnementale », indique Dominique Anract, président de la CNBPF.


Tri des déchets, dons des invendus à des associations
 

Tri des déchets, dons des invendus à des associations, dosage du sel dans le pain devraient également permettre de « se détacher de la concurrence industrielle », ajoute le président de la confédération.

Pour appuyer cette démarche, la CNBPF prévoit une campagne de communication nationale en mars/avril 2020 (France 2, RTL, MyTF1, Facebook, Twitter…) Elle espère également revaloriser le métier et susciter dans le même temps des vocations : près de 9 000 postes sont à pourvoir dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

Si ce secteur dans son ensemble représente aujourd’hui quelques 130 000 emplois dans près de 33 000 commerces, la France des années 60 dénombrait environ 55 000 fournils. Le solde de création des commerces est redevenu « positif », selon Dominique Anract « mais il y a aussi des chaînes, qui se mettent dedans », indique-t-il, craignant de voir ces dernières tailler des croupières aux artisans.