Bien vendre son commerce

Vous souhaitez céder votre fonds de commerce ? Quel qu’en soit le motif, départ en retraite ou autre projet, cette opération ne s’improvise pas ! Elle doit se travailler en amont, plusieurs mois, voire plusieurs années à l’avance...Car il s’agira de mettre tous les atouts de votre côté afin de présenter l’affaire sous son meilleur jour. Pour cela, une préparation comptable et juridique s’impose, ainsi qu’un bilan complet, qui permettra de faire ressortir ses points forts et ses points faibles. Sans oublier l'aspect psychologique...
Par Sophie MENSIOR -  
Le 23/11/09
 Vous souhaitez céder votre fonds de commerce ? Quelqu’en soit le motif, départ en retraite ou autre projet, cette opération ne s’improvise pas !

Elle doit se travailler en amont,  plusieurs mois, voire plusieurs années à l’avance…Car il s’agira de mettre tous les atouts de votre côté afin de présenter l’affaire sous son meilleur jour. Pour cela, une préparation comptable et juridique s’impose, ainsi qu’un bilan complet, qui permettra de faire ressortir ses points forts et ses points faibles. Sans oublier de  vous préparer psychologiquement, ce qui n’est peut être pas la partie la plus facile.

Ensuite, il faudra procéder à son évaluation. Plusieurs méthodes existent, mais le prix de l’affaire sera, au final, le résultat d’une négociation entre les deux parties : le cédant et le repreneur. Il est vivement recommandé au vendeur de se faire conseiller par des experts pour toutes ces démarches. 

Dernière étape : sélectionner le repreneur. Pour cela, vous devrez passer au crible sa personnalité, ses motivations et ses compétences. Mais pour cette opération délicate, vous pourrez faire jouer aussi votre « feeling »…

Maîtriser les aspects juridiques

Qui dit cession du fonds de commerce, dit cession du droit au bail. Gilles Hittinger-Roux, avocat spécialisé dans ce domaine,  livre quelques conseils pour bien réussir l’opération.

Lorsque l’on vend, il faut vérifier que l’activité  qu’on exerce est bien conforme à la clause d’activité ou clause de destination. Si elle l’est, le cédant n’a pas besoin d’avoir l’accord du bailleur, si elle est différente, il faut l’obtenir. Lorsque le cédant fait valoir ses droits à la retraite, il peut obtenir une déspécialisation immédiate.

En ce qui concerne le loyer, le cédant aura tout intérêt à ce que le bail vienne d’être renouvelé. S’il ne reste que 2 ans, le repreneur voudra obtenir un nouveau bail, donc un nouveau loyer, ce qui risque de diminuer le prix de cession. Si le successeur ne paie pas son loyer, le cédant reste garant, mieux vaux être garant sur deux ans que sur 9 !

Une fois défini l’activité et le loyer, le vendeur doit regarder s’il y a eu des travaux effectués récemment dans l’immeuble ou dans l’environnement, s’il y a eu des améliorations notoires, qui peuvent valoriser le fonds.

Autre démarche à effectuer : contacter  la Mairie pour savoir si le local est situé dans une zone classée dans le cadre du droit de préemption. « Le prix de vente peut alors être discuté et attaqué par la Mairie », indique l’avocat.

Dernière recommandation : contacter le bailleur à la cession, et vérifier le formalisme, sinon l’acte de vente sera nul