Le diagnostic préalable à l'évaluation

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Le diagnostic préalable à l’évaluation

I – Dans quels cas faire réaliser un diagnostic ? En création, en croissance ou afin de restructuration ou de transmission


·         Ce diagnostic est essentiel en création pour le créateur de l’affaire en quête des bons partenaires pour le financement ou une levée de fonds.
·         Il s’avère tout aussi incontournable en cas de croissance pour satisfaire de nouveaux besoins de financement ou une croissance externe (rachat…).
·         Restructurer l’affaire ou en réorganiser le capital, par le rachat ou la vente de parts sociales au juste prix, ne peut pas non plus s’effectuer sans ce diagnostic préalable.
·         Enfin, dans le contexte fréquent de transmission, à un membre de la famille ou à un tiers, ce diagnostic constituera un réel outil d’aide à la décision pour trancher sur une cession totale ou partielle, une donation ou une succession.
 
Dans une relation de cédant à repreneur potentiel, chacun suit une logique différente. Le premier, pour lequel l’affaire peut représenter toute une vie, sera psychologiquement tenté de se focaliser sur les efforts passés ; minimisant les faiblesses de l’affaire, il pourrait la surévaluer, aux yeux notamment du repreneur essentiellement tourné vers l’avenir : il sera attaché à la visibilité sur son retour sur investissement et donc aux facteurs de pérennité. Il appréciera ainsi la valeur de l’entreprise par rapport à ses propres objectifs : l’avenir technique, humain, commercial et financier de l’entreprise après départ de son dirigeant ; son risque financier (intégration au coût d’acquisition de la valeur de rachat de l’entreprise, du coût de l’emprunt financier et de l’éventuelle nécessité de renforcer les fonds propres).
 
Parce qu’il en va dans tous les cas de la pérennité de l’affaire, il faut nourrir ce diagnostic de données qualitatives, selon une méthode rigoureuse et contextualisée, toujours sous le sceau de la confidentialité pour garantir le succès de l’opération dans le respect des règles de concurrence.

II – Un diagnostic nourri de données quantitatives et qualitatives


Au-delà des éléments objectifs contribuant à la valeur de l’affaire, les facteurs spécifiques à la valorisation seront intégrés en faisant la somme des atouts et faiblesses.
 
·         Données objectives de la valeur de l’affaire 
-Fonds de commerce (corporel et incorporel) ;
-Produits ;
-Stock ;
-Clients ; marchés ; créances ; dettes ;
-Rentabilité ; trésorerie ; structure financière ;
-Durée d’existence, dont rotation éventuelle des dirigeants ;
Impact de celui-ci sur l’activité
-Concurrence de l’échelle locale à l’échelle internationale
-Environnement commercial ; dynamisme local.
 
·         Données qualitatives de la valorisation, partant des caractéristiques propres à l’animation de l’affaire
-Rôle joué par le dirigeant ;
-Profil des membres des équipes pour encadrement de l’activité ;
-Qualité des produits ;
-Etat des équipements ;
-Organisation de la production, de la gestion et de la force commerciale ;
-Positionnement sur le marché ;
-Protection du savoir-faire et de la propriété intellectuelle ;
-Localisation et desserte : mode de transport ; facilité d’accès pour les clients, fournisseurs et salariés ;
-Structure, fiabilité et volatilité de la clientèle.

 
L’évaluation de l’entreprise, un processus complexe – Fondé en partie seulement sur des méthodes de calcul, l’opération laisse place tant à la valorisation qu’à la négociation sur des critères d’appréciation subjectifs. La valeur correspond notamment à celle que le(s) repreneur(s) sont prêts à accepter de payer, la valeur réelle de l’entreprise reste une valeur de marché, de sorte que le cédant peut avoir intérêt à se faire délivrer un rapport d’évaluation à dire d’expert, expert ad hoc tenu à une déontologie.

 

III – Rapport d’évaluation à dire d’expert


Ce rapport constitue une présentation détaillée et argumentée, fruit d’une étude certes fondée sur les informations transmises par le dirigeant mais aussi réalisée fonction d’hypothèses et de prévisions développées de concert avec celui-ci et ses conseils : « nous opérons selon une approche multicritères, en parfaite adéquation avec le contexte et les spécificités de l’étude à mener » indique ainsi Clarisse Bréant, la fondatrice de CB Evaluations Financières, forte de 26 années d’expertises. En termes financiers, son approche peut être patrimoniale, les données financières étant si possible assorties de données de transactions d’entreprises comparables avant que ce travail préalable soit complété par une approche par les flux de trésorerie actualisés (DCF) et assise sur l’ensemble des hypothèses d’exploitation et d’actualisation. Après visites sur site et interviews du management pour parfaire le diagnostic économique et financier, l’examen des projections financières et la validation des hypothèses de valorisation, elle édite un diagnostic qualitatif intégrant tant les actifs incorporels et aspects juridiques que les considérations de capital humain et de marketing.
 
Capital immatériel (marque, brevets…) : un atout stratégique de création de valeur de l’affaire devant aussi faire l’objet d’un diagnostic préalable– Clarisse Bréant croise approches par revenus, par les coûts et par le marché avant de contextualiser son diagnostic qualitatif par la qualité de la protection juridique, l’aspect marketing (notoriété, image et attractivité), et la dimension stratégique, d’innovation ou de communication. Chaque paramètre de valorisation est vérifié de manière argumentée.

 
Liste des documents requis : Statuts de l’entreprise ou de la société avec K-bis et les derniers procès-verbaux d’AGO s‘il y a lieu ; bilans complets et détaillées des trois ou cinq dernières années, attestés par un expert-comptable ; état des dettes et des créances, douteuses comprises; bail ou titre d’occupation avec date de conclusion; plans des bâtiments et terrains (surfaces développées et surfaces utiles) ; inventaire des principaux matériels (ancienneté et état) ; principaux accords commerciaux et techniques ; contrats de prêts, hypothèques et nantissements ; contrats de leasing et location ; catalogue des produits et tarifs ; ventilation des frais généraux ; liste du personnel et contrats de travail ; toute information utile sur les litiges en cours et/ou procédure collective éventuelle.
 
Mis à jour par Sub Verbo le 4 juillet 2017