L'évaluation du stock

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L’évaluation du stock

Dans le cadre du rachat d'un fonds de commerce, le stock peut représenter un élément essentiel selon l'activité.



L’estimation de la valeur d’un fonds de commerce s’entend marchandises non comprises.
 
Le stock est cependant habituellement cédé avec le fonds de commerce, et donc valorisé à part.
 
Le stock peut représenter un élément essentiel selon l’activité, et parfois même être d’une valeur supérieure à la valeur du fonds. Il est donc important de bien déterminer la valeur de cet élément au moment de la cession.
 

 
CE QU'IL FAUT SAVOIR

Le stock est destiné à permettre une exploitation normale du fonds.

S’il est trop important, il peut alourdir la charge financière de l’entreprise ; s’il est insuffisant, il limite les possibilités de chiffre d’affaires et impose au repreneur d’acheter un stock complémentaire occasionnant ainsi un supplément de dépenses. Il est donc indispensable d’adapter le stock à la surface financière de l’affaire et à l’importance du volume des ventes.

Une rotation rapide du stock est habituellement un indicateur de la bonne marche de l’exploitation.

Le repreneur devra se livrer à une appréciation qualitative du stock afin d’éviter qu’il ne soit composé de marchandises obsolètes, démodées ou avariées. En général, lors de l’achat du stock, il est procédé à une pondération en fonction de son rythme de rotation.
 
Ainsi, dans les cas les plus courant, les marchandises qui sont en stock depuis plus d’un an ne sont reprises qu’à 80 % de leur valeur, celles qui figurent au stock depuis plus de 2 ans ne pouvant être rachetées qu’à concurrence de 50 % de leur valeur et celles stockées depuis plus de 3 ans ne l’étant que pour 10 % de leur valeur.
 
 
Il existe cependant de nombreuses méthodes plus élaborées pour définir la valeur du stock, notamment en considérant un autre indicateur important : la valeur de sortie du produit, une fois celui-ci mis en œuvre et revendu.
 
En matière de gestion des stocks, les entrées marchandises se font au coût d’acquisition (prix d’achat + divers frais accessoires d’approvisionnement supportés jusqu’à l’entrée du magasin). L’inventaire permanent permet de connaître à tout moment les quantités en stocks. La valorisation des sorties lors du calcul du coût de production ou du coût de revient après stockage se fait suivant trois méthodes d’évaluation.
 
 

1- La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CUMP) :

adaptée aux matières non périssables (marchandises pouvant faire l’objet d’un stockage sur de longues périodes) et utilisée soit par périodes trimestrielles, semestrielles ou annuelles (CUMP périodique) soit après chaque entrée et sortie de produit (CUMP après chaque entrée)

2- La méthode du coût réel

C'est une méthode de valorisation des sorties marchandise au coût réel des entrées avec valorisation séparée. Elle se décompose en différentes variantes:
 
·        La méthode du Premier Entré, Premier Sorti (PEPS / FIFO) : le lot entré en premier sera consommé le premier. La méthode FIFO est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits périssables ;
 
·        La méthode du Dernier Entré, Premier Sorti (DEPS / LIFO), en supposant que les lots entrés les derniers seront sortis les premiers. Cette méthode est réservée au stockage de certaines catégories de marchandises pour lesquels plus le séjour dans les aires de stockage est long, plus les produits acquièrent de la qualité et de la valeur ;
 
·        La méthode de prélèvement d'un lot spécifique.
 

3- La méthode de la valeur de remplacement, Next-In, First-Out (NIFO)

Elle est également appelée Prix futur. Adaptée pour la valorisation des stocks de spéculation, cette méthode consiste à évaluer les sorties à leurs valeurs de remplacement. La valeur de référence sera par exemple, le prix de la dernière facture, le cours du jour…
 
Cette méthode est souvent utilisée dès lors qu’il est possible de raisonner par lot pour un article. On parle aussi dans ce cas d'une valorisation séparée des stocks dans la mesure où, pour le même article, la valeur unitaire est différente d'un lot à un autre.

 

A noter

 
Le stock, en tant qu’objet direct du commerce exploité
, est constitué par des marchandises neuves. La vente du stock est dès lors soumise à la TVA et non aux droits d’enregistrement.
 
Evidemment, la cote dépendra de la nature des marchandises et aussi du rapport de forces entre les parties.
 
Il peut arriver que le cédant passe d’importantes commandes à une date proche de la cession et bénéficie à cette occasion de ristournes de la part du fournisseur. Par conséquent, il convient de s’assurer que les stocks à reprendre représentent une quantité normale eu égard à l’activité exercée. Ensuite, lors de la cession, le stock sera repris pour la valeur déterminée lors de l’évaluation.

 

A noter encore

 
Le repreneur ne bénéficiera pas des ristournes accordées au cédant, celles-ci étant   attachées au contrat d’approvisionnement qui n’est pas cédé avec le fonds de commerce.


Mis à jour par SubVerbo le 29 mai 2013