Définition de la profession
Le professionnel propose un hébergement sur un terrain dûment aménagé, disposant d’infrastructures ludiques, telles que jeux d’enfants, terrain de boules, piscine… Appartenant à la catégorie hôtellerie de plein air, le camping est une activité saisonnière, essentiellement estivale, même si le fractionnement du temps de travail a permis d’allonger la période de réception des touristes.
Contexte actuel
Vive le camping ! Nos compatriotes aiment ce mode d’hébergement et rien n’indique que cette tendance s’inverse. A cela deux raisons, la première tient à l’amélioration sensible des prestations offertes par les professionnels. La seconde est d’ordre financier : le camping s’avère beaucoup
moins onéreux que l’hôtellerie classique et même que les locations de vacances. Deux évolutions sont à remarquer : une augmentation importante des mobil-homes, générateurs d’une meilleure rentabilité et une
progression de la clientèle étrangère.
Conditions d’exploitation
- Les campings de petite taille sont dispensés de la procédure d’autorisation d’aménager. Contrairement à ceux de plus grande importance, qui font également l’objet d’un classement.
- La procédure administrative est double : obtenir l’autorisation d’aménager le terrain, généralement délivrée par le maire et se voir attribuer un classement après étude du dossier en CDAT, commission départementale de l’action touristique.
- La plupart des exploitants ont choisi la SARL plutôt que l’entreprise individuelle.
Réglementation en vigueur
De nombreux domaines sont soumis à une réglementation stricte, notamment en matière d’installations électriques, et font l’objet de contrôles réguliers.
Les conditions sanitaires sont, elles aussi, draconiennes. Citons les principales : collecte et élimination des déchets ménagers quotidiennement ; obligation de proposer de l’eau potable aux campeurs ; évacuation des eaux usées, soit par un raccordement à un réseau collectif, soit par un dispositif d’assainissement autonome.
L’établissement des prix est laissé à la libre appréciation du propriétaire.
Une licence est nécessaire pour vendre des boissons à consommer sur place.
L’exploitant devra s’acquitter d’une redevance auprès de la Sacem pour pouvoir librement passer de la musique dans son camping (
www.sacem.fr).
Les éléments financiers
Il convient de prendre en compte la
valeur du terrain, en sus du chiffre d’affaires, de la fréquentation et de la vétusté des équipements. Pour y parvenir, c’est encore le prix moyen au m² qui s’avère la meilleure méthode. Sinon, un camping s’évalue, en moyenne, entre 1 et 1,5 fois le CA annuel. Certains préfèrent s’appuyer sur le
résultat net : en le multipliant entre 3 et 10 fois pour obtenir la valeur du camping.
CA annuel HT moyen (2016)
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Marge brute moyenne
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Résultat courant
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Evaluation du fonds de commerce
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Prix moyen par jour
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Charges de personnel
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215 000 euros |
94 % du CA |
16 %
du CA |
De 1 à 1,5 fois le CA annuel TTC |
14,67 euros pour 2 adultes, 2 enfants et 1 caravane |
17 % du CA |
Source : AFE & FCGA
Précision
Plus peut être encore que dans n’importe quelle autre activité,
le choix de l’emplacement est crucial : ensoleillement, risque d’inondation, tranquillité, proximité des commerces, présence d’activités de loisirs, tout doit être disséqué, poste par poste, pour être sûr de ne pas se tromper sur le potentiel du camping. C’est en fonction de ce paramètre que vous pourrez facturer vos prestations (ex : le prix d’un emplacement à l’année pour un mobil-home varie de 1 500 à 4 000 euros selon les localités). Notons, enfin, que les emplacements avec des hébergements locatifs sont les plus rentables.
Equipements-Immobilisations
L’investissement de départ est très élevé. Privilégiez la reprise à la création mais assurez-vous que les installations ne sont pas trop vétustes et que l’affaire convoitée n’a pas mauvaise réputation.
Coût d’un emplacement |
Mini-chalet HT |
Mobil-home HT |
Piscine
(120 m²) |
Investissement minimum global |
Entre 3 000
et 6 000 euros |
Entre 4 500
et 10 000 euros |
13 000 euros |
100 000 euros |
230 000 euros |
Source : AFE
Précision
Les chiffres donnés ci-dessus sont à manier avec prudence, dans la mesure où l’on part du principe que vous avez trouvé un terrain à un prix raisonnable…
A savoir
- La première question à se poser est la suivante : quelle est ma cible de clientèle ? Ce n’est qu’après y avoir répondu que vous saurez plus précisément vers quel type de camping vous vous orienterez.
- Une surface plane, au calme et ombragée est l’idéal dans (quasiment) tous les cas de figures
- Il est essentiel de bien étudier les infrastructures avoisinantes pour éviter de « doublonner ». Exemple : si le camping est entouré de bons restaurants qui pratiquent des prix abordables, il est inutile d’investir dans la fourniture de repas.
- Le budget communication ne doit et ne peut pas être négligé ! Plus vous apparaîtrez dans des guides de voyages, sur internet, sur les dépliants de l’Office de tourisme le plus proche, plus vous aurez de chance de toucher un large public.
- La clientèle des « campeurs » est, habituellement, fidèle. Un avantage indéniable qui exige que vous soyez extrêmement rigoureux au niveau de l’hygiène et convivial dans l’accueil.
Adresses utiles
– Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, FNHPA
105 rue Lafayette 75010 Paris – 01.48.78.13.77
– Fédération française de camping caravaning, FFCC
78 rue de Rivoli 75004 Paris – 01.42.77.84.08
– Union nationale des propriétaires de parcs résidentiels de loisirs, UNAPAREL
3-5 rue des Cordelières 75013 Paris – 01.64.01.01.93
Sites Internet utiles
Fiche mise à jour par Jean Couderc