Caviste

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Caviste
Définition de la profession

Le caviste vend des vins, eaux-de-vie et spiritueux qu’il a lui même directement choisi auprès des vignerons. Il accueille ses clients, les conseille, leur propose les meilleurs accords mets-vins. De plus en plus de professionnels élargissent leur offre aux produits du terroir, type charcuterie, foie gras ou tapenade.


Contexte actuel

La consommation globale de vin a baissé de 25 % depuis 20 ans, tandis que celle de breuvages de qualité haut de gamme et de marque n’est pas impactée. Ce qui laisse à penser que les Français boivent moins mais mieux. On passe d’une consommation de masse à une approche plus « dégustation ».

Conséquence : Le nombre de cavistes a chuté, un constat accentué par l’emprise de la grande distribution. Il semblerait néanmoins que la courbe remonte légèrement depuis 1995. Les indépendants, en se professionnalisant, ont su se démarquer de leurs concurrents et regagnent des parts de marché. Reste que le métier s’adresse à des passionnés qui ne comptent pas leurs heures, en particulier pour dénicher des vins rares, à forte valeur ajoutée.


Conditions d’exploitation

– Aucun diplôme n’est exigé pour exercer le métier.

Il va de soi, cependant, qu’il s’adresse à des professionnels connaissant parfaitement les vins. Il existe certaines formations : www.caviste-independant.com/index3.php3?page=forma_diplome

Réglementation en vigueur

– Toute vente de boissons alcoolisées est soumise à la possession d’une licence spécifique.

La licence à emporter est en outre obligatoire, y compris pour les produits non alcoolisés.

– D’autre part, le Code de la santé publique régit les débits de boissons à consommer sur place et à emporter et fixe notamment le principe des périmètres dans lesquels il est interdit d’installer de tels établissements.

Les éléments financiers

La Fédération des cavistes indépendants (FNCI) estime la valeur d’un fonds de commerce entre 25 et 30 % du chiffre d’affaires annuel HT.

CA HT annuel moyen

Marge brute

Coefficient multiplicateur

Panier moyen

Evaluation du fonds de commerce

220 000 € à Paris
260 000 € en province
30 % du CA ~1,8 25-30 € à Paris
50-55 € en province
Entre 25 et 30 % du CA HT annuel
Source : FNCI

Précision
Ces chiffres ne sont que des moyennes qui dissimulent de grandes disparités, en fonction des régions au niveau de la marge brute, et des bouteilles écoulées pour le coefficient multiplicateur. On observe, par exemple, un panier plus qualitatif en province où l’on dénombre plus de caves particulières, qu’à Paris qui bénéficie, en revanche, d’un nombre de clients supérieur.

Equipements-Immobilisations

Avant de se lancer dans une création, très onéreuse, il convient d’effectuer un examen approfondi des commerces disponibles sur le marché. En cas de reprise, il faut être prudent avant d’accepter le stock. Notons, par ailleurs, l’importance de l’emplacement (proche du centre-ville avec un stationnement à proximité).

Surface moyenne

Stock de départ

Rotation du stock

Effectif par boutique

50 m² à Paris
80 m² en province
300 références soit ~50 000 € Entre 2 et 4 fois par an 1,2 à Paris
2 en province
Source : FNCI

Précision
La superficie du point de vente n’est pas nécessairement corrélée au chiffre d’affaires : mieux vaut une petite boutique qui vit, quitte à ce qu’elle donne l’impression d’être faussement en bazar, à un espace trop grand, froid, où le client ne se sent pas l’aise.

A savoir

– Le métier de caviste demande de la passion mais aussi de l’expérience : il faut un réel savoir sur les cépages, les appellations, les crus, les vignobles, les millésimes.


– Il est conseillé de créer des animations, d’organiser des dégustations (se renseigner auprès de la FNCI pour les modalités) en présence de vignerons. On peut même ouvrir un bar dans le magasin et y adjoindre une activité de petite restauration.

– Le caviste doit être capable de répondre à sa clientèle, dans l’attente d’une idée de cadeau, d’un conseil en matière d’alliance mets-vin ou tout simplement d’un produit de qualité en rapport avec les moyens financiers dont elle dispose.

– Il doit se préoccuper des goûts de ses clients et non exclusivement des siens.

– Ce sont les classes moyennes et supérieures qui boivent davantage de vin, suivies par les retraités. La consommation est par ailleurs de moins en moins régulière (24 % de buveurs quotidiens contre 47 % en 1980).

– La proportion de consommateurs occasionnels, a contrario, continue de croître, 40 % aujourd’hui contre 30 % en 1980.


Adresses utiles

– Fédération des cavistes indépendants, FNCI

177 avenue Charles de Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine – 01.46.37.53.30

– Fédération nationale de l’épicerie, FNDE

5 rue des Reculettes 75013 Paris – 01.55.43.31.99

Sites Internet utiles