Fleuriste

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Fleuriste

Le métier de fleuriste consiste à acheter des fleurs, les préparer, couper, nettoyer et enfin les vendre. Inscrit depuis 1986 au répertoire des métiers, le professionnel est considéré comme un véritable artisan qui sait réaliser une composition florale pour satisfaire les attentes et le budget du client. L’activité est saisonnière avec un pic au moment des fêtes.

 

Contexte actuel



Dans un marché évolutif marqué par la multiplication et la progression des enseignes, les indépendants font figure d’exemple pour les autres activités. Après avoir progressé jusque dans les années 90, ils stagnent depuis, mais ne chutent pas, ce qui représente un véritable exploit vu l’explosion de la concurrence ! Pour y parvenir, ils ne doivent pas ménager leur peine : beaucoup de manutentions s’imposent ainsi que de grandes amplitudes au niveau des horaires.  

– 1/3 du marché des fleurs et plantes est détenu par les artisans fleuristes indépendants
-1/3 est détenu par les jardineries
-2 % du marché revient à la vente en ligne.

Le client souhaite trouver des produits frais et d'un bon rapport qualité-prix. L'accueil, le conseil et la créativité font partie des attentes des consommateurs.

Ces dernières années, la dépense moyenne oscille autour de 50 € pour les célébrations et de 30 € pour les fêtes calendaires.


 

Conditions d’exploitation

 
  • Aucun diplôme n’est requis pour vendre des fleurs. Néanmoins, fleuriste est un métier qui s’apprend (voir les sites utiles). L’obtention du CAP, dont le niveau de recrutement a été revu à la hausse, ou du BP est vivement recommandée pour mettre tous les atouts de son côté.
  • L’exploitant, qui doit obligatoirement s’inscrire au répertoire des métiers, peut également être inscrit à la Chambre de commerce. En pratique, beaucoup de professionnels ont la double inscription.
 

Réglementation en vigueur

Au premier janvier 2014, la TVA à taux réduit est passée à 10 % sauf pour des produits de première nécessité dont les fleurs et plantes ne font pas partie.

Le taux à 10 % s’applique aux produits de l’horticulture qui n’ont subi aucune transformation, c’est à dire qu’ils sont vendus dans l’état où ils résultent au stade agricole.

Le taux normal (20 %) s’applique aux compositions florales, parures, coussins, guirlandes, couronnes, jardins paysagers, ainsi qu’aux fleurs artificielles. Il s'applique également aux fleurs ou plantes naturelles ayant fait l'objet d'un traitement spécifique (colorées, teintées, stabilisées, lyophilisées ou givrées).

 

Les éléments financiers



Les barèmes officiels, comme le Francis Lefebvre, indiquent une fourchette comprise entre 40 et 80 % du chiffre d’affaires, pour les fleuristes traditionnels, et entre 40 et 60 % pour les fleuristes en libre-service. La rentabilité, mais aussi le pourcentage de perte par rapport au CA, doivent également être analysés avec minutie.  
 

CA annuel TTC en moyenne (2018)

Marge brute

Effectif moyen (exploitant inclus)

Résultat courant net moyen

Evaluation du fonds de commerce

% du végétal sur l’ensemble du CA

148 000 euros 55% du CA 2,1 20 000 euros Entre 40 et 80 % du CA 80 %

Source : FCGA (Fédération des centres de gestion agréés)

En 2018, l'activité est mieux orientée qu'en 2017 : le chiffre d'affaires progresse de 1,1 % , le résultat suit la même tendance et progresse de 3,1 %. Au cours des 4 dernières années, c'est la régularité qui caractérise l'activité économique des fleuristes, selon la FCGA :
-le niveau d'activité s'est maintenu, +0,9 %
-la marge brute s'oriente légèrement à la hausse, +1,4 %
-l'évolution de la valeur ajoutée, +0,5 % est freinée par celle des charges d'exploitation
-les chargent de personnel, +2,7 %, pèsent sur l'EBE
-Le résultat courant n'est toutefois pas affecté puisqu'il s'apprécie sur cette période de 4,8 %.



Précision

Les chiffres ci-dessus représentent une moyenne qui cache de grandes différences, puisque les revenus, par exemple, fluctuent de 868 à 3 735 euros ! La maîtrise des pertes, la qualité de l’approvisionnement, l’attractivité de l’emplacement, la possibilité de stationnement, la densité de l’environnement commercial, sont autant de raisons qui expliquent cette amplitude de revenus.

 

Equipements-Immobilisations



Hormis la chambre climatique, outil indispensable à la préservation des fleurs et à la climatisation du magasin, aucun investissement substantiel ne doit être envisagé au départ. Il est, cependant, nécessaire de soigner l’aménagement de la boutique. L’extérieur, avec une enseigne accrocheuse et une grande vitrine, comme l’intérieur, avec des allées aérées et un éclairage adéquat, doivent être mûrement pensés. Sans oublier le premier stock.
 

Surface de vente en moyenne

Taux de perte de marchandise admis par l’administration fiscale

Charges de personnel

Chambre climatique (pour limiter les pertes)

Nombre d’approvisionnement en moyenne par semaine

40 m² – 20 % pour les fleurs coupées
-13 % pour les plantes fleuries
– 8 % pour les plantes vertes
12 %
du CA
3000 euros 2

Source : AFE


Précision

La gestion des achats et du stock constitue le nerf de la guerre. Les groupements d’achat étant rares, c’est au fleuriste de trouver son rythme. Et d’apprendre à négocier ses délais de livraison et de paiement.


A savoir
 
  • Un emplacement sur une zone de fort passage automobile est un vrai atout, à condition de pouvoir se garer devant la boutique. A défaut, un service de livraison est indispensable.
  • L’activité est dynamique le dimanche matin, le soir et dans la tranche horaire 12h-14h, ce qui suppose une grande amplitude horaire pour l’ouverture du magasin.
  • Pour compenser la baisse de vente par impulsion, qui pendant longtemps a constitué l’essentiel des recettes, de nombreux fleuristes utilisent également l’outil internet. En plus d’offrir une deuxième vitrine, il permet de toucher une autre clientèle.
  • Les stocks se caractérisant par leur fragilité et leur rotation rapide, il convient de se réapprovisionner fréquemment. Les professionnels recommandent, toutefois, de proposer un assortiment important en diversité.

Adresses utiles

 

– Fédération française des artisans fleuristes (FFAF) – 17,  rue Janssen
75019 Paris –  01.40.40.25.00

– Ecole des Fleuristes de Paris, 3 rue Hassard
75019 Paris – 01.53.38.60.60

 

Sites Internet utiles

   
Fiche mise à jour par Jean Couderc