Garage mécanique / Tôlerie / Peinture

Accueil > Documentation pour les futurs commerçants > Fiches métiers >

Garage mécanique / Tôlerie / Peinture

Même si l’on distingue encore les garages dédiés à l’entretien et à la réparation, de ceux dont l’activité principale est la vente de véhicules neufs ou d’occasion, la différence a tendance à s’estomper. Le garagiste des temps modernes a vocation à être polyvalent. Il répare, contrôle, dépanne, entretient, vend des pièces détachées, bref il sait tout faire.

 

Contexte actuel



Le métier a connu une véritable révolution avec le développement de l’électronique embarquée qui requiert des diagnostics et des outils performants et coûteux. Conséquences : la majorité des garagistes indépendants se sont alliés à un constructeur et le secteur tend vers une plus grande concentration de ses établissements. Parallèlement, le marché de la réparation a pâti des progrès technologiques et de la mise en place par les grands constructeurs de services d’intervention rapides. Toutefois, le parc automobile reste plutôt stable et le marché de l’occasion encore bien orienté.

 

Conditions d’exploitation

 
  • Un CAP, BEP ou un titre homologué de niveau égal est exigé pour exercer l’activité. A défaut, le garagiste doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années effectives, acquises en qualité de travailleur indépendant.
  • L’exploitant doit s’inscrire au répertoire des métiers des artisans-entrepreneurs individuels et s’immatriculer au RCS pour les activités en société.
 

Réglementation en vigueur



La réglementation en matière d’environnement est particulièrement stricte et précise. Contacter le CNPA ou consulter le site environnement de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui liste les obligations incombant aux garagistes et les aides auxquelles ils peuvent prétendre.
Une assurance doit être souscrite pour les véhicules confiés en entretien ou réparation.
Le professionnel ne peut à la fois être garagiste et centre de contrôle technique.
 

Les éléments financiers



Les commerces s’évaluent dans une fourchette comprise entre 5 et 35 % du chiffre d’affaires annuel TTC d’après le barème fiscal Francis Lefèvre.
 

Marge brute

CA annuel TTC (2016)

CA par personne occupée

Rémunération moyenne de l’exploitant

Evaluation du fonds de commerce

Charges

de

personnel
53 %
du CA
245 000 euros 106 193 euros 2 500 euros  mensuels 30-50 % du CA annuel pour un garage atelier
5-30 % pour un garage vente véhicules occasion
10-35 % pour un garage vente véhicules neufs
13 %
du CA
Source : AFE et FCGA


Précision

Devant les faibles marges, entre 9 et 15 %, réalisées sur l’entretien et la réparation, bon nombre de professionnels mettent l’accent sur la vente de véhicules neufs ou d’occasion. Reste que se constituer un parc automobile suppose de disposer d’une trésorerie suffisante pour acheter les véhicules, sans oublier les immatriculations qui représentent une charge supplémentaire.
L’emplacement est un facteur déterminant dans la valeur, et la rentabilité, d’un garage. La nouvelle règlementation étant beaucoup plus draconienne, il devient difficile d’exercer correctement son métier en centre-ville à cause des nuisances occasionnées par le bruit et les odeurs.

 

Equipements-Immobilisations



Plus encore que dans les autres activités, il est recommandé de privilégier la reprise d’entreprise à la création, extrêmement coûteuse et aléatoire.
 

Superficie
de l’atelier

 Investissement
de départ

Banc électronique

Effectif moyen (exploitant inclus)

Rotation
des stocks

400 m² 120 000 euros 30 000 euros 2,3 47 jours
Source : AFE


Précision

Le manque de personnel qualifié constitue l’obstacle principal auquel se trouve confrontée la quasi-totalité des professionnels du secteur. Une difficulté qui s’est accrue avec l’évolution très rapide des technologies, qui rend indispensable la formation continue. Pour aider les professionnels, un répertoire national des qualifications a été mis en place pour remédier à l’insuffisance d’employés.


A savoir

 
  • Bien qu’elle soit préférable à une création, les pièges sont nombreux dans le cadre d’une reprise. A commencer par « l’héritage » laissé par son prédécesseur. Il est impératif de demander une garantie de passif fiscal et social.
  • Le fichier informatique des clients est une bonne indication sur l’activité du garage et permet, notamment, de s’assurer que le CA ne comporte pas de dettes.
  • Surveillez l’état du matériel, qui s’abîme très vite. Sans compter qu’il y a souvent des contrôles, notamment de l’Apave.
  • Le métier nécessite, outre les compétences techniques, d’être un bon gestionnaire, d’autant que le fonds de roulement nécessaire augmente au fur et à mesure que l’entreprise se développe.
  • Un garage vide éveille la suspicion chez le client. Faites en sorte qu’il y ait toujours des voitures.
 

Adresses utiles

 

– Fédération nationale de l’artisanat automobile, FNAA, 9-11 avenue Michelet
93583 Saint Ouen Cedex – 01.40.11.12.96

 

– Centre national des professions de l’automobile, CNPA, 50 rue Rouget de l’Isle
92158 Suresnes Cedex – 01.40.99.55.00


– Fédération française de la carrosserie, FFC, Immeuble Le Cardinet, 8 rue Bernard Buffet,
75017 Paris – 01.44.29.71.00

 

Sites Internet utiles

 

 
Fiche mise à jour par Jean Couderc