L'hôtelier exploite un établissement commercial d’hébergement classé, qui propose des chambres à la journée, à la semaine ou au mois.
Un service de restauration peut également être offert. On distingue l'hôtel homologué, dit de tourisme et l’hôtel non homologué, dit de préfecture (moins confortable et en milieu rural).
Contexte actuel
La tendance de ces dernières années est à la stabilité du nombre d’hôtels. On observe, toutefois, deux phénomènes : la disparition des hôtels de petite taille ou de standing modeste d’une part. Le développement des chaînes intégrées (type Mercure, Ibis) ou volontaires (indépendants qui se regroupent pour une meilleure commercialisation, type Logis de France) d’autre part.
Conditions d’exploitation
Aucun diplôme n’est exigé pour exercer l’activité mais la maîtrise des langues étrangères est fortement recommandée. L’exploitant, qui a le statut de commerçant, ne doit cependant pas avoir été condamné pour l'une des infractions mentionnées à l'article L121-8 du code de commerce ou pour crime.
A compter du 1er janvier 2009, les constructions nouvelles, extensions ou transformations entraînant la constitution d'établissements hôteliers d'une capacité supérieure à 30 chambres hors de la région d'Ile-de-France ou à 50 chambres en région d'Ile de France ne sont plus soumises à l'autorisation préalable de la commission départementale d'équipement commercial. (Loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008, art. 102)
Règlementation en vigueur
Pour exploiter un hôtel de tourisme, il convient d’effectuer une demande de classement auprès de la préfecture de département du lieu d’implantation de l’établissement et d’admettre la visite d’un agent de l’administration habilité par le préfet pour la vérification de la conformité de l’établissement.
Les hôtels de tourisme sont classés par étoiles. A compter du 1er juillet 2009, de nouvelles normes de classement s’appliqueront entraînant la suppression des catégories 0 et 4 étoiles luxe :
- 1 étoile : confort limité
- 2 étoiles : confort moyen
- 3 étoiles : bon confort
- 4 étoiles : grand confort
- 5 étoiles : très grand confort
– La procédure de classement des hôtels de tourisme, bien que non obligatoire, est vivement préconisée.
Effectif moyen nécessaire par catégorie
- 1 étoile : 1 personne pour 10 chambres
- 2 étoiles : 1 personne pour 4 chambres
- 3 étoiles : 1 personne pour 2 chambres
- 4 étoiles : 0,75 à 1 personne pour 1 chambre
Les éléments financiers
L’évaluation du fonds de commerce s’obtient en fonction du chiffre d’affaires HT moyen des 3 derniers exercices : 2 à 4 fois le CA. Il existe néanmoins d’autres éléments à prendre en compte tels que l’emplacement, incontournable, et l’état des chambres. Outre la conformité avec les règles de sécurité en vigueur, il est également important que l’hôtel soit équipé en accès Internet.
Exemple d’un hôtel 2 étoiles :
Capacité moyenne
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CA annuel TTC (en 2016)
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Taux moyen d’occupation
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Résultat courant moyen
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Evaluation du fonds de commerce
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Prix moyen d’une chambre
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35 chambres |
289 000 euros |
70 % |
13 %
du CA |
2 à 4 fois la moyenne des 3 derniers CA annuels HT |
70 euros HT |
Source : FCGA&AFE
Précision
Les chiffres présentés ci-dessus ne sont donnés qu’à titre indicatif et surtout ne concernent que les établissements ne faisant
pas de restauration. De manière générale, les hôtels en zone urbaine abandonnent progressivement cette activité à cause de la trop forte concurrence des restaurants traditionnels. C’est, en revanche, sensiblement différent dans les zones rurales ou à fort potentiel touristique.
Equipements-Immobilisations
L’investissement de départ est très lourd, d’autant plus que les professionnels s’accordent à dire qu’un hôtel créé de toutes pièces ne peut dégager de résultats positifs avant la 3ème année. La reprise est ainsi fortement recommandée et vivement conseillée, notamment par les banquiers, échaudés par la crise du milieu des années 90.
Investissement
par chambre
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Loyer
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Charges de personnel
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Ameublement
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Réfection des chambres
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20 000 euros |
Maximum 10% du CA |
Maximum 22% du CA |
Maximum 10% de l’investissement total |
Tous les 6-7 ans |
Source : AFE
Précision
Ces chiffres peuvent varier selon la gamme que vous choisirez pour votre établissement. L’UMIH, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, et Coach Omnium, société d’études spécialisée dans l’hôtellerie et le tourisme, insistent particulièrement sur la nécessité
d’investir sans cesse dans le confort de son hôtel. L’hôtellerie est une entreprise très « capitalistique ».
A savoir
- Le client ayant bien souvent l’embarras du choix, l’hôtelier doit être extrêmement attentionné : disponibilité, amabilité, maîtrise des langues étrangères et diplomatie doivent faire partie de ses qualités
- Il ne peut plus, d’autre part, se contenter de fournir le minimum syndical : wifi, climatisation, télévision par satellite figurent parmi les équipements quasi obligatoires.
- L’outil internet apparaît, par ailleurs, incontournable pour toucher une clientèle plus large : le site de votre établissement doit être irréprochable, tant d’un point de vue esthétique que fonctionnel.
- Le tourisme d’affaires représente une alternative intéressante à l’heure où la crise pourrait affecter les ménages français. A cet effet, disposer d’un restaurant ou d’une salle de conférence constitue un atout non négligeable.
Adresses utiles
– Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, UMIH, 22 rue d’Anjou
75008 Paris – 01.44.94.19.94
– Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs –
SYNHORCAT, 4 rue de Gramont – 75002 Paris – 01.42.96.60.75
– Coach Omnium, 52 boulevard du Montparnasse
75015 Paris – 01.53.63.11.00
Sites internet utiles
Fiche mise à jour par Jean Couderc