Prêt à Porter

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Prêt à Porter

Définition de la profession


Le professionnel vend des vêtements de dessus (costumes, manteaux, pantalons, jupes), des articles de maille et de la chemiserie. Le secteur est subdivisé en plusieurs catégories : vêtements féminins, masculins, pour enfants, sport, etc. L’une des caractéristiques de l’activité a longtemps résidé dans l’augmentation des ventes pendant les périodes de soldes. Un axiome de moins en valable en raison de la multiplication des ventes privées et autres promotions sur Internet.


Contexte actuel


Fragilisés par l’irruption des grandes enseignes nationales et la concurrence d’autres secteurs comme les loisirs, les indépendants ont enrayé leur chute depuis la fin des années 90, en axant leurs efforts sur les services, la qualité et l’innovation. Reste que les multimarques connaissent de plus en plus de difficultés, dues notamment à la forte concurrence d'Internet dans ce secteur. L’avenir semble dès lors appartenir à la spécialisation sur des niches bien ciblées.


Conditions d’exploitation


Aucun diplôme n’est requis pour exercer le métier. Il est cependant préférable de connaître les nouveaux produits et les tendances. Signalons les formations dispensées par la FNH et l’IFM.


Réglementation en vigueur


Excepté pour l’étiquetage, obligatoire, et la composition des textiles qui doit être renseignée, la profession n’est pas règlementée.

Notons toutefois, l’autorisation accordée aux professionnels de solder leurs marchandises deux fois par an, lors d"une période de six semaines chacune. Un rapport remis par la Commission de concertation du commerce (3 C) préconise de réduire cette durée à 4 semaines. Cette mesure devrait entrer en vigueur de manière différée en 2019, afin de laisser aux professionnels le temps de se préparer.



Les éléments financiers


Le barème d’évaluation Francis Lefebvre estime la valeur d’un fonds de commerce de prêt-à-porter entre 40 à 100 % du chiffre d’affaires annuel TTC. Il est fortement recommandé d’examiner dans le détail le stock, celui-ci se démodant très vite dans le PAP.

 
CA annuel moyen (2017) Marge brute Charges de personnel Résultat courant Evaluation du fonds de commerce Consommation par an et par habitant
181 000 euros 45 % du CA 8 % du CA 12 %
du CA
Entre 40 à 100 % du CA annuel TTC 426 euros

Source : AFE&FNH, FCGA

Selon la FCGA (la Fédération des centres de gestion agréés) "rien ne semble pouvoir stopper le recul de l'activité des détaillants de prêt-à-porter". Le chiffre d'affaires moyen enregistre en 2016 sa 10ème baisse consécutive. Il perd 3,2 % par rapport à 2015 et passe sous la barre des 180 000 euros, quand l'ensemble du secteur de l'équipement de la personne affiche une baisse d'activité de 2,9 %.
En France,en 10 ans, le marché de l'habillement a perdu 14 %.


Précision

Le coefficient multiplicateur, très variable, oscille entre 1,9 et 2,7 pour une boutique moyenne gamme et 4 pour une boutique de luxe.


Equipements-Immobilisations


Sur les 50 000 points de vente recensés en France en 2007, 20 000 seront en vente d’ici cinq ans. Il existe donc de bonnes affaires à reprendre, à condition de ne pas s’encombrer d’un stock démodé.
 
Surface moyenne Agencement de départ Besoin en fonds de roulement Rotation des stocks Crédit fournisseurs
80 m² ~800 euros  par m² 45 jours de CA 154 jours 55 jours

Source : AFE&FNH


Précision

Le prix d’un commerce de surface moyenne : 350 000 euros pour 80 m² environ, varie selon l’emplacement de la boutique.
Les villes moyennes (entre 20 et 120 000 habitants) semblent davantage correspondre au profil des indépendants que les plus grandes (loyer trop important) ou les plus petites (zone de chalandise insuffisante).


A savoir
 
  • Les prix unitaires moyens des produits vendus en magasin n’ont cessé de baisser depuis les années 80, particulièrement au début des années 2 000. Beaucoup de ménages sont devenus prudents, ont différé leurs achats pour bénéficier des soldes ou promotions et se sont dirigés vers les magasins offrant des prix plus compétitifs.
  • Les réflexes consuméristes varient sensiblement selon le sexe. Les hommes de plus de 35 ans fonctionnent encore avec la panoplie alors que les femmes « butinent » davantage et passent sans difficultés de l’hard-discounter au boutiquier de luxe.
  • Il est clair désormais que les généralistes ne sont plus le modèle à suivre en raison d’un stock trop important à gérer. Il est préférable de s’orienter vers des segments porteurs, comme les grandes tailles, le textile éthique, le surfwear, l’ethnique, etc.
  • C’est dans le moyen et le haut de gamme que les indépendants ont leur place, avec une offre plus innovante faisant la part belle aux jeunes créateurs, indispensables pour continuer à être attractif et original.
  • En sus d’être un bon gestionnaire, le commerçant doit entretenir son réseau de clientèle par le biais d’évènements mais surtout d’envois de mails de relance. Un site internet est vivement recommandé.


Adresses utiles

 
– Fédération nationale de l’habillement, FNH, 9 rue des petits hôtels
75010 Paris – 01.42.02.17.69

– Institut français de la mode, IFM, 33 rue Jean Goujon
75008 Paris – 01.56.59.22.22

– Fédération française du prêt-à-porter féminin, FFPAPF, 5 rue Caumartin
75009 Paris – 01.44.94.70.00


Sites internet utiles
 


 
Fiche mise à jour par Jean Couderc