Définition de la profession
Les supérettes constituent des magasins d’une surface de 120 à 400 m2. En 2009, on comptait 5 492 superettes d’une surface moyenne de 201 m2, ce qui représentait 21 126 emplois, soit quatre employés et deux caisses par magasin.
Le métier requiert diverses compétences : être à l’écoute de la clientèle, superviser les employés de vente et gérer de nombreuses références. Il faut avoir le sens de l’accueil, du service, du conseil et rester très disponible (plus de 65 heures par semaine).
Contexte actuel
Le taux de création de supérettes en 2010 a été de 9,8%. L
a reprise, moins risquée et souvent encouragée par les élus locaux, est d’autant plus à envisager que plus de la moitié des chefs d’entreprises prévoyaient en 2011 une cession d’ici deux ans.
La tendance étant à
un retour des consommateurs vers le commerce de proximité, on constate une amélioration du chiffre d’affaires démarrée en 2008 ; l’activité a ainsi progressé de 2,5% en 2011.
Avec la loi LME du 4 août 2008, qui a supprimé l’autorisation d’ouverture pour des surfaces de vente inférieures à 1 000 m2, ces formats ont le vent en poupe. Certains groupes de grande distribution ont investi ce créneau.
Les supérettes peuvent maintenir un rôle en centre-ville et dans les zones rurales à conditions d’offrir des services supplémentaires. La livraison à domicile devient ainsi incontournable en ville. Il leur appartient dans tous les cas d’adapter leur stratégie en fonction des besoins de leur environnement.
Conditions d’exploitation
Il faut savoir que
70% des indépendants sans enseigne éprouvent des difficultés. En effet, le problème de l’approvisionnement et des stocks rend souvent nécessaire l’adhésion à des coopératives. D’autres rejoignent soit une franchise, soit une enseigne de négoce (enseigne proposée par un grossiste sans imposer de politique commerciale stricte), soit une enseigne concédée (L’épicerie service), qui permet de conserver son indépendance en s’approvisionnant auprès d’un fournisseur de son choix.
Les locaux et leur contenu doivent présenter un caractère de propreté incontestable. L’agencement doit être soigneusement étudié pour faire circuler les clients le long de la totalité du linéaire de présentation des marchandises, faciliter les achats des clients et réduire les circuits de manutention.
Eléments financiers
Selon le dossier pratique « Evaluation » Francis Lefebvre de 2012, une supérette s’évalue dans une fourchette de 20 à 50% du CA TCC annuel.
Après deux années de baisse consécutive du chiffre d'affaires, le secteur des supérettes a renoué avec la croissance, en 2016, enregistrant une progression des ventes de 1,5 %, ce qui ramène le CA au même niveau que celui de 2012. En revanche, une augmentation relativement importante des charges du personnel, +6,4 %, obère le résultat courant net. Ce dernier accuse une baisse de 0,8 % pour ressortir à une moyenne de 36 000 euros, soit un taux de rentabilité de 6 %.
CA HT moyen |
Marge brute % CA |
Valeur ajoutée % CA |
Charge de personnel % CA |
Résultat courant % CA |
Crédit client en jours |
Crédit fournisseur en jours |
Rotation stocks en jours |
607 000 euros |
29 |
19 |
9 |
6 |
2 |
27 |
28 |
Ratios 2016 /Source : FCGA
Règlementation en vigueur
En cas de commerce de produits ou de denrées d’origine animale, et avant l’ouverture de l’établissement, il est nécessaire d’effectuer une déclaration d’ouverture auprès du préfet du lieu d’implantation.
Sinon, la règlementation sur le commerce en général s’applique. Ceci concerne notamment les conditions pour être commerçant ; la sécurité des établissements recevant du public ; les règles d’hygiène et de sécurité alimentaire ; la traçabilité ; le respect de la chaîne du froid ; les conditions d’ouverture et de fermeture hebdomadaire ; la protection du consommateur (affichage des prix et autres informations obligatoires de l’étiquetage) ; la loyauté (concurrence loyale, reventes à perte ; publicité mensongère ; pratiques déloyales et discriminatoires, refus de vente au consommateur, ventes avec primes et cadeaux) ; soldes et autres ventes exceptionnelles ; qualité des produits vendus ; les contrats avec les fournisseurs ; les obligations comptables ; la contrefaçon ; la sécurité des moyens de paiement ; les règles d’urbanisme commercial.
Equipement – immobilisations
Pour la création d’une superficie de moins de 120m2, il faut compter un investissement allant de 115 000 à 165 000 euros (source FNDE) :
Valeur moyenne du fonds |
Aménagements -équipements |
stocks |
50 à 100.000 euros |
50 000 euros |
15 000 euros |
Il faut aussi prévoir un fonds de roulement équivalent à 3 mois de CA au démarrage de l’activité.
Pour le stock de départ, il faut compter environ 12 200 à 20 000 euros pour un magasin de 60m2 et moins ; de 20 00 à 50 000 pour un magasin de 60 à 120m2.
A savoir
– La « licence à emporter » permet de vendre tout type de boissons, sans limitation de tirage d’alcool.
– La diffusion de musique d’ambiance dans le magasin doit être notifié à la Sacem et fait l’objet d’une redevance à payer selon le nombre de m2.
Adresses utiles
–
FNDE, Fédération Nationale de l'Epicerie
5 rue des Reculettes – 75013 Paris – Tél. : 01 55 43 31 75
-SEFAG, Syndicat de l'Epicerie Française et de l'Alimentation Générale (adhérent FNDE)– 60 rue du Faubourg Poissonnière – 75010 Paris – Tél. : 01 42 46 08 27
– SEVF, Syndicat National des Epiciers Détaillants, commerces de Vins et boissons à emporter et Fruitiers de luxe
5 rue des Reculettes – 75013 Paris – Tél. : 01 55 43 31 83 (adhérent FNDE)
–IFLS, Institut Français du Libre Service
46 rue de Clichy – 75009 Paris – Tél. 01 48 74 32 80
– FCD, Fédération des Entreprises du commerce et de la distribution
12 rue Euler – 75008 Paris – Tél. : 01 44 43 99 00
SItes Internet utiles :
-www.fnde.com
-www.ifls.net
-www.fcd.asso.fr
Source documentaire
: AFE