A 25 ans, elle reprend un institut de beauté aux environs de Nantes

Saisissant une opportunité, Lauriane Domain a repris un institut de beauté à Sainte-Luce sur Loire, une commune, en pleine expansion, située dans la banlieue nantaise. Avec ténacité, elle apprend son nouveau métier de chef d’entreprise.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 19/01/15
Toute jeune, -elle vient d’avoir 25 ans-, et dotée d’une motivation à toute épreuve. C’est ainsi qu’apparaît Lauriane Domain, qui a repris depuis le 1er août, un institut de beauté à Sainte-Luce sur Loire, une commune de la proche banlieue nantaise.

L’affaire est rondement menée en quelques mois. Jeune diplômée (DUT de gestion des entreprises, licence en marketing –droit et spécialité en esthétique)  et une expérience dans un Spa, elle entend parler d’un institut de beauté, qui est  à vendre. Elle repense alors son projet professionnel et veut saisir cette opportunité.

La négociation ne se révèle pas trop ardue. Les cédants sont pressés de vendre, l’affaire étant sur le marché depuis un an. Avec un prix de vente fixé au départ autour de 30/35 000 euros, elle emporte le fonds de commerce pour 20 000 et rachète le stock pour 2000 €.

Tout se passe très vite, avec l’aide du cabinet comptable Strego, sans passer par l’étape du compromis de vente. Le 28 juin dernier, le prévisionnel est finalisé, le 9 juillet, elle obtient l’accord pour le prêt d’honneur de Nantes Initiative, puis le 10 juillet celui pour le prêt bancaire

Après avoir vu trois banques, c’est finalement le CIC qui croit en son projet et donne son feu vert. « Ce qui a plu dans mon dossier, estime la jeune chef d’entreprise, c’est ma double qualification (marketing et esthétique), le fait que j’ai déjà une expérience professionnelle et puis un bon feeling… », raconte Lauriane Domain.

La jeune femme complète son apport personnel (5000 €), par un emprunt bancaire (27 000 €), le prêt d’honneur (6 000), un Prêt à la création d’entreprise (PCE) de 7 000 euros, soit un projet d’un montant total de 45 000 €. Avantage du PCE : il déclenche une subvention du Conseil Général.
Après un mois de travaux, qui ont permis un rafraîchissement (il n’y avait pas de matériel à installer), Lauriane Domain ouvre les portes de l’établissement le 1er septembre. Avec un nouveau nom, » Mon Bio Ty Bar « , pour marquer le changement par rapport aux précédents propriétaires. Le parti pris de Lauriane Domain : utiliser des produits bio, « Made In France », de fabrication régionale comme la marque « les Douces Angevines »…« Ce sont des produits à base de fleurs et de plantes avec un packaging plutôt plaisant…Les clientes adorent quand je leur raconte l’histoire de la marque », témoigne Lauriane Domain.

Située dans une commune prisée de 14 000 habitants, qui s’est beaucoup développée ces dernières années, l’institut bénéficie d’un bon emplacement , juste à côté de la rue principale, avec des places de stationnement gratuites. Il tire également profit de la proximité d’un coiffeur.

Dressant un premier bilan, la jeune chef d’entreprise trouve cette expérience très enrichissante, même si elle génère parfois stress et fatigue. Quant à la gestion des tâches administratives, elle n’a pas l’air de trop lui peser. « Je suis bien secondée par le cabinet d’expert-comptable, implanté lui aussi à Saint-Luce sur Loire, ce qui facilite les échanges », commente-t-elle.

Etant pour l’instant toute seule pour gérer l’institut, elle applique une organisation sans faille : « quand je n’ai pas de cliente,  je m’avance sur le ménage, les tâches administratives… », précise-t-elle. Comme quoi, la valeur n’attend pas le nombre des années…