Avec la reprise d'un salon de thé, elle se lance dans un nouveau métier

Béatrice Blondel vient de reprendre en juillet dernier un salon de thé à Brissac-Quincé, commune du Maine-et-Loire connue pour son château. Une véritable reconversion après une trajectoire professionnelle variée.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 21/10/13
Pas toujours évident de changer de vie professionnelle alors qu’on a déjà une longue carrière derrière soi. C’est pourtant l’expérience que vient de vivre Béatrice Blondel, avec la reprise d’un salon de thé à Brissac-Quincé, commune du Maine-et-Loire, connue notamment pour son château, un des plus hauts de France.
Suite à un licenciement en décembre 2012, elle décide de se lancer dans la restauration.  Après avoir hésité à tenter l’expérience à domicile, elle découvre un salon de thé à reprendre à Brissac-Quincé, installé sur un bel emplacement : sur la place Georges Clémenceau, à côté du château et du syndicat d’initiative.  Avec son agglomération, la commune située à 10 minutes du centre d’Angers, comprend environ 6 000 habitants. « J’ai été séduite par le côté petite ville à taille humaine », raconte Béatrice Blondel.
Elle reprend pour un montant de 20 000 euros le fonds de commerce à une propriétaire, qui possédait déjà  deux autres salons de thé et ne pouvait plus s’occuper de l’ensemble.  Pour compléter son apport personnel, constitué par ses indemnités de licenciement, elle emprunte la somme de 37 000 euros, qui vont lui servir pour acheter un véhicule, un frigo, le stock mais aussi pour des travaux de réaménagement de la cuisine.  « Je n’ai pas eu de problème particulier pour obtenir un prêt. Après avoir rencontré plusieurs banques, l’affaire s’est conclue avec la mienne, la Société Générale, la conseillère financière a cru en mon projet », indique la repreneuse.
Le projet s’est également monté avec l’aide du groupe Strego, qui supervise l’aspect financier (élaboration du prévisionnel, suivi des bilans…)Pour Béatrice Blondel, il s’agit alors de se former à la pratique de son nouveau métier : elle suite un stage de formation aux règles d’hygiène, obtient la petite licence restaurant  et son permis d’exploitation.
Le compromis ayant été signé fin mars, la reprise est signée le 1er juillet 2013, et sans plus attendre, le salon ouvre ses portes dès le lendemain.
« Au début, je n’ai eu que des mauvaises surprises, avec plus de travaux à faire que prévu (plomberie, toilettes… »), raconte la restauratrice.
Pour les financer, elle peut compter sur un prêt d’honneur de 5 000 euros délivré par Anjou Initiative et une subvention de 2 000 euros accordée aux demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, si l’on obtient d’abord le prêt d’honneur.
En termes de chiffre d’affaires, l’objectif a été atteint en juillet, ce qui semblait également se confirmer pour le mois d’août. « Pour moi, le bilan est positif », estime-t-elle.  Si elle a perdu des clients lors de la reprise, comme c’est souvent le cas, elle a réussi à en capter de nouveaux, qui ne venaient pas auparavant.  
Ce qui est plus difficile : la charge de travail que ce nouveau métier représente. « L’investissement en temps est énorme », raconte Béatrice Blondel, d’autant qu’elle habite loin de la boutique.  Autre point faible : les démarches administratives qu’elles trouvent très lourdes à gérer. « Il faut vraiment être très motivé pour se lancer », conclut-elle.