Déjà propriétaire d'une charcuterie, il en reprend une deuxième

Déjà propriétaire d’une charcuterie dans le XIIIème arrondissement de Paris, Eric Pellé en a repris une autre, non loin de la première, au Kremlin-Bicêtre. Avec son épouse, ils se sont organisés pour gérer les deux boutiques.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 25/03/10
Fils d’agriculteurs installés dans le Loir-et-Cher, Eric Pellé sait dès son enfance qu’il veut se destiner aux métiers de la cuisine. Après un CAP de boucherie et de charcuterie, il arrive à Paris pour trouver du travail, et apprend son métier pendant 7 ans chez un charcutier dans le XVIème arrondissement de la capitale.
Avec son épouse Dominique, qui vient de la restauration, ils effectuent leur première installation à Bois-Colombes, en 1991, ils y restent 13 ans, et revendent l’affaire à leur chef de cuisine. 
Puis en 2004, ils reprennent une charcuterie dans le XIIIème arrondissement de Paris, rue de Tolbiac dans un quartier commerçant. S’il ne cherche pas spécialement à s’agrandir, Eric Pellé repère une charcuterie-traiteur à vendre, à 2 kilomètres de son établissement, au Kremlin-Bicêtre (94). « Ce n’était pas prémédité, raconte-t-il. C’est plutôt une question d’opportunité. La proximité des deux magasins a joué dans cette décision. C’est plus facile à gérer ».
Il reprend donc en septembre dernier cette boutique au propriétaire du fonds, qui partait à la retraite. L’opération s’effectue en « billets de fonds », une formule pratiquée autrefois dans le commerce. Le principe : au lieu de régler en une seule fois le montant de la vente (150 000 euros), le repreneur fait un chèque tous les mois, pendant 7 ans, au propriétaire du fonds. En gros, c’est le vendeur qui fait crédit et non la banque. 
Implantée dans le quartier depuis 1928, la charcuterie bénéficie d’une certaine notoriété. Compte-tenu de son bon état, les repreneurs n’ont pas fait de gros travaux d’aménagement et ont investi seulement dans du petit matériel. Elle possède également une clientèle fidèle, qui n’a pas fait défaut au nouveau repreneur. Elle dispose en outre d’un bon emplacement car située dans une zone où sont regroupés des commerces de proximité.Dans une deuxième étape, il a fallu organiser les équipes entre les deux magasins. «Le plus dur, c’est la constitution de l’équipe et de mettre la bonne personne au bon endroit », estime Eric Pellé. Aujourd’hui, la charcuterie du Kremlin-Bicêtre comprend 4 salariés, celle de Paris, 5, plus des apprentis. Agé de 48 ans, Eric Pellé est particulièrement sensibilisé à la formation des jeunes. A terme, il souhaiterait vendre la boutique du Kremlin-Bicêtre à l’un de ses apprentis.
En attendant, le repreneur ne craint pas la récente ouverture du centre Okabé sur l’avenue de Fontainebleau. « Cela va générer du passage », estime Eric Pellé. A lui de convaincre le chaland de passer par sa boutique…