Elle quitte sa campagne pour reprendre un magasin de fleurs à Lyon

C’est son amour des fleurs qui a convaincu Anne-Cécile Borot de quitter sa campagne iséroise pour reprendre un magasin à Lyon.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 27/10/06
Lucide sur l’absence de travail chez les fleuristes, Anne-Cécile, décide de racheter un magasin : “Je l’avais promis à ma mamie, qui avait elle aussi une boutique de fleurs, raconte-t-elle. Quand on a baigné dans cette atmosphère, on y retourne toujours”.

Elle se résout à quitter sa campagne iséroise pour la métropole lyonnaise. Elle visite trois locaux dont celui de la rue de la Charité qui retient son attention. Les bilans étant bons, elle se porte acquéreuse du fonds mis en vente 32 000 euros pour un CA annuel de 54 000 euros.

Ne disposant que de 10 % de la somme, elle sollicite un prêt auprès de sa banque qui lui refuse. Nullement abattue, elle contacte la banque Rhône-Alpes, celle de la vendeuse, qui accorde le prêt. Pour 30 000 euros, elle devient propriétaire.Elle démarre son activité en pleine période de fêtes. Des débuts ardus : “Je n’avais pas assez d’expérience, reconnaît-elle. La vitrine n’était pas assez attrayante et le choix proposé pas suffisant”.

Aujourd’hui plus expérimentée, elle est très vigilante sur le stock : “Il est très important de proposer un choix riche et varié, mais il faut faire attention aux pertes qui sont très handicapantes”, avertit-elle.

Une autre mauvaise surprise s’est ajoutée : “La propriétaire m’avait dit que les deux magasins proches du sien allaient fermer. Ils sont toujours ouverts. Elle m’avait également conseillé d’ouvrir le dimanche, alors que le marché à côté fonctionne très bien« , précise-t-elle.

Même si les clients se font rares, Anne-Cécile ne regrette pas son choix. Elle attend, en revanche, avec impatience les fêtes de fin d’année pour se refaire une santé financière et réussir le prévisionnel fixé avec son expert-comptable : “Je suis ravie qu’il soit là car moi je suis dans mes fleurs…