Elle reprend un magasin de fleurs à Villeurbanne

Avec ténacité, Maud Puente Garcia a réalisé son projet de devenir fleuriste. Depuis quelques mois, elle a repris une boutique à Villeurbanne, où elle imprime petit à petit sa marque.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 26/10/15
Après un BTS dans l’environnement et faute de trouver du travail dans ce domaine, Maud Puente Garcia décide de se reconvertir dans la vente de fleurs. Pour voir si ce métier lui convient en termes d’horaires et de difficultés physiques, elle passe quelque temps chez un fleuriste et décide de se lancer dans cet univers.
CAP et brevet professionnel en poche, elle apprend les bases de cette profession en restant trois ans chez le même employeur. Dans l’idée d’ouvrir sa propre boutique.
Poursuivant son projet, elle suit une formation à Pôle Emploi « Création et reprise d’entreprise ». « C’était très intéressant, cela m’a apporté une vraie dynamique. J’ai pu nouer des contacts, qui m’ont mis le pied à l’étrier », raconte-t-elle.

Maud Puente Garcia se met alors à la recherche d’une affaire. Elle trouve un local près de Grenoble, d’où elle est originaire. Elle se lance dans les démarches, puis réalisant que ce n’est pas le bon projet, elle y renonce.
Elle recommence ses recherches, puis c’est la bonne opportunité. Et cette fois-ci, il s’agit d’une reprise d’un magasin à Villeurbanne, dénommé «Atelier floral Albert Daab », alors qu’elle pensait opérer une création.

Gérée depuis six ans par un couple, qui souhaite prendre sa retraite, la boutique réalise près de 300 000 euros de chiffre d’affaires et comprend une équipe de trois personnes. Située sur un axe passant, elle bénéficie d’un bon emplacement et d’une surface de vente importante. Comprenant un angle, elle est visible des deux côtés. Seul bémol : des difficultés de stationnement. « Mais les gens se débrouillent pour s’arrêter », estime-t-elle. En décembre 2014, elle entame les démarches auprès des banques. Elle consulte trois établissements : la BNP, qui est la banque historique du magasin, le Crédit Mutuel, sa banque personnelle et un outsider, la Banque Populaire. Finalement, elle décroche, sans aucune difficulté, un prêt de 126 000 euros auprès du Crédit Mutuel. « Une reprise est beaucoup plus simple qu’une création, estime-t-elle. Les banques ont des chiffres, cela rassure tout le monde ».
Atout pour la jeune repreneuse : elle dispose d’un apport personnel de 30 000 euros. « J’ai encore de l’argent de côté, s’il faut réinvestir. J’ai prévu une trésorerie assez large », tient-elle à ajouter.

La reprise officielle est signée le 15 juin 2015. Maud Puente Garcia reprend le fonds de commerce pour un montant de 120 000 euros (prix de départ : 130 000 €). Pendant une quinzaine de jours, les cédants vont l’accompagner pour une bonne transmission de l’affaire.
Depuis la reprise, Maud Puente Garcia n’a pas eu de gros travaux à effectuer, elle a procédé au réaménagement de son magasin. « J’ai refait un peu de déco, j’ai remis un peu de dynamique », souligne-t-elle.

Tout en gardant des produits basiques, la nouvelle chef d’entreprise imprime petit à petit sa marque, en achetant des fleurs un peu différentes, un peu moins traditionnelles mais aussi un peu moins chères. « Les clients sont contents de trouver ces nouveautés », commente-t-elle.
Pour l’instant, « La boutique fonctionne plutôt bien », se réjouit la chef d’entreprise, qui a prévu un CA stable pour la première année. La bonne préparation du projet n’y est sans doute pas pour rien…