Tout commence par un sérieux « burn-out » et le besoin de faire une pause après un parcours professionnel intense. « J’ai réfléchi à ce que je ne voulais plus faire : je ne voulais plus retourner en entreprise », raconte Dominique Coffinet.
Passionnée de broderie, couture et tricot, elle fréquente occasionnellement une petite mercerie à Lagny-sur-Marne (77), la Mercerie 136, située au 136 rue Saint-Denis…Et laisse ses coordonnées à la gérante, au cas où celle-ci souhaiterait vendre. Elle contacte Dominique Coffinet en mai 2015. « Nos discussions ont duré plus d’un an, nous n’étions pas du tout d’accord sur le prix demandé », précise-t-elle.
Avec l’aide de son mari, directeur financier, Dominique Coffinet se renseigne auprès de la Chambre de commerce et d’industrie de Serris (77) pour avoir une idée plus précise des tarifs en vigueur. Mais faute d’accord entre les parties, les négociations s’arrêtent.
Puis finalement, la procédure est relancée. Conseillée par son époux, elle prépare son business plan. Disposant d’un apport personnel de 18 000 euros, elle obtient sans problème un prêt bancaire de 40 000 € auprès de sa banque personnelle, BNP Paribas. En revanche, elle trouve les démarches administratives très fastidieuses.
La reprise est signée en août 2016 et Dominique Coffinet acquiert le fonds de commerce pour 40 000 euros ainsi que le stock pour 10 000 euros. Cerise sur le gâteau : elle décroche un prêt d’honneur de 10 000 € après de la plate-forme Initiative Nord Seine-et-Marne.
Après quelques travaux d’aménagement et de rafraîchissement, qui lui ont permis d’apposer sa patte, elle ouvre la boutique en septembre dernier. Ce qu’on y trouve : élastiques, fils, rubans, galons, boutons, de la mercerie traditionnelle mais aussi des articles de broderie, de la laine, un rayon qu’elle a agrandi, du tissu pour patchworks. « La laine et le tissu patchwork sont porteurs, ils font monter le chiffre d’affaires car ils représentent des plus gros paniers », souligne Dominique Coffinet, qui vend également des articles fait main (petites corbeilles en tissu, châles en dentelle…)
Pour un bon démarrage, la nouvelle gérante a pu bénéficier de l’accompagnement de la cédante, qui a bien joué le jeu. Passionnée par son nouveau métier, elle est pour l’instant seule à faire tourner la boutique du mardi au samedi.
« J’essaie de dynamiser, de proposer des nouveautés…Il faut susciter l’envie en permanence ». Par exemple, elle a mis en place un coin » bouton fantaisie » et s’est associée avec une femme, qui vend des perles de Murano. Par ailleurs, à l’heure du déjeuner, elle donne des cours particuliers de broderie, tricot…
Parmi ses projets de développement, elle aimerait s’agrandir, une décision qu’elle prendra en fonction de l’évolution de son chiffre d’affaires. Elle devrait réussir à réaliser ses prévisions et atteindre 125 à 130 000 € de CA.
Pour l’instant, elle se réjouit d’avoir pu concrétiser un projet, qui lui tenait à cœur depuis plusieurs années. Pari réussi pour Dominique Coffinet, qui a réussi à faire revivre ce commerce de proximité !