En couple, ils reprennent une brasserie à Puteaux

Avec son épouse Fabienne, Frédéric Barrault a repris une brasserie près du quartier de La Défense à Puteaux. Forts de leur expérience dans ce métier, ils s’emploient à la rénover et à la dynamiser.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 16/08/10
D’une entreprise qui construit des palais pour la famille royale d’Arabie Saoudite à la gestion d’une brasserie à Puteaux, au pied du quartier de La Défense…Le parcours de Frédéric Barrault, âgé aujourd’hui de 44 ans, est peu banal. Alors qu’il débute en tant que recruteur chez Oger International, une société de construction, il rejoint finalement son épouse, qui travaille avec sa mère. Celle-ci tient la brasserie de l’Ecole militaire dans le VIIème arrondissement de Paris. Du jour au lendemain, il se retrouve plongé dans l’univers de la restauration. L’expérience dure 8 ans. Mais fatigués par le rythme –le couple travaille 7 jours sur 7, et 365 par an-, ils vendent la brasserie parisienne et partent à la recherche d’un établissement, qui soit moins prenant.
Après avoir vu plusieurs affaires, leur choix se porte sur une brasserie bar restaurant, intitulée « Le France ». Ouverte à midi, elle est fermée le week-end. Ils y décèlent immédiatement un potentiel à exploiter, la terrasse, qui n’est pourtant pas spécialement entretenue, ni mise en avant. 
La négociation se fait rapidement avec le précédent propriétaire, qui a exploité l’affaire pendant une dizaine d’années. Et le fonds de commerce est repris le 1er février dernier pour un montant de 450 000 euros. Disposant d’un apport personnel de 180 000, le couple procède à un emprunt bancaire de 270 000 euros, qu’il obtient sans problème. Frédéric Barrault prend contact avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Hauts de Seine. Par son entremise, il obtient un prêt Nacre et un prêt d’honneur, d’un montant de 30 000 euros. Cette somme servira à financer l’aménagement de la terrasse.L’affaire n’étant plus en très bon état, il faut faire des travaux et une somme de 100 000 euros leur est consacrée. Parmi les chantiers : la mise aux normes de la chambre froide, la rénovation des toilettes, et de la terrasse.
Si l’entretien du matériel fait partie des mauvaises surprises, la découverte d’une clientèle agréable fait partie des bonnes, car elle accueille favorablement les travaux effectués.
Quant au bilan tiré de ces premiers mois d’activité, le repreneur est plutôt confiant : « Au début, nous étions juste dans les objectifs, aujourd’hui, nous sommes au delà de nos prévisions », indique-t-il. La reprise de la brasserie avec une TVA à 5,5 % a constitué un gros bol d’oxygène. « Cela nous aidé, c’est indéniable », déclare Frédéric Barrault, qui ne manque pas de projets pour développer son affaire…


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