En famille, ils reprennent une boulangerie-pâtisserie en Alsace

Grâce à un montage proposé par ICF, les parents Dellenbach ont fait l’acquisition d’une boulangerie-pâtisserie en Alsace, afin de soutenir les débuts professionnels de leur fils, jeune pâtissier.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 15/04/13
Un père qui aide son fils à démarrer. Telle est l’histoire de la famille Dellenbach, qui vient de reprendre une boulangerie-pâtisserie dans un village alsacien de 2 200 habitants, dénommé Wisches et situé à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, dans la vallée de la Bruche.
Le père, Jean-Marc Dellenbach, responsable de production dans le secteur du non tissé, avant envie d’investir dans un projet et cherchait une affaire à reprendre pour son fils Michaël âgé de 17 ans. Titulaire d’un CAP Pâtissier, celui-ci, après plusieurs expériences dans d’autres établissements, avant envie de se lancer dans cette activité.
De son côté Lucas Renaudin cherchait à céder sa boulangerie acquise il y a 5 ans. Après plusieurs tentatives de vente infructueuses, il rencontre Michel Keim, courtier ICF en charge de la région Est, qui grâce à ses conseils, va orchestrer la vente et permettre la transmission. « C’était l’offre la plus sérieuse », commente Louis Renaudin.
L’affaire est rondement menée en quelques mois : après une rencontre entre cédant et acheteurs en janvier 2013, la reprise est signée début mars.
Le courtier propose le rachat des parts sociales de la SARL par la famille Dellenbach. Le père et la mère possèdent chacun 25 % du capital tandis que l’autre moitié est détenue par d’autres associés, dont la société de capital risque alsacienne Capital Initiative, qui a 33 % des parts.
« L’idée est que Michaël prenne 50 % du capital si tout se passe bien, quand il aura 18 ans en octobre prochain », raconte son père, nommé gérant non salarié de l’entreprise. « Je vais m’investir personnellement 7 jours sur 7 dans cette affaire. C’est un tremplin pour mon fils », indique Jean-Marc Dellenbach, sachant qu’il continue parallèlement son activité de salarié.
Selon l’accord passé entre cédant et repreneurs, les parts sociales de la boulangerie sont reprises pour un euro symbolique et le passif (notamment les prêts en cours) à hauteur de 120 000 euros.L’affaire étant reprise sans aucun salarié, les repreneurs démarrent en quelque sorte de zéro. Afin d’épauler le jeune pâtissier, un boulanger a été recruté pour faire le pain tandis que la femme de Jean-Marc Dellenbach a quitté son emploi pour devenir la vendeuse de la boutique.
Point fort de l’opération : la famille connait bien la région puisqu’elle habite dans la vallée à une dizaine de minutes en voiture de la boulangerie. La boutique peut compter sur son ancrage dans la petite ville : fondée en 1771, elle est restée au fil du temps une boulangerie. Les nouveaux propriétaires vont l’appeler désormais  » le Fournil de Netzenbach », du nom de la rivière qui traverse la commune.
En 2012, la boulangerie-pâtisserie a réalisé un chiffre d’affaires de 130 000 euros et l’objectif pour 2013 est de garder le même et surtout de réaliser la viabilité de l’entreprise.
Pour la famille, il va falloir s’adapter au rythme de ce type de commerce : lever matinal à 4 heures du matin et amplitude horaire de travail élevée. Des contraintes qui seront compensées par une forte motivation et le plaisir de travailler ensemble.