Fils de commerçant, il reprend un magasin de décoration à Quimper

Fils de commerçant, Olivier Christien a repris, en association avec Patrick Cousin, un magasin de décoration en perte de vitesse à Quimper. Privilégiant le beau, l’opération s’avère être un succès.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/02/07
Après avoir sillonné les routes du grand Ouest pour vendre du linge de maison et de la lingerie féminine, Olivier décide de rentrer au bercail en 2000 pour rejoindre son père qui tient une boutique de prêt à porter.

6 ans plus tard, une opportunité de reprendre un commerce de textile breton sur la rue n°1 bis, à proximité du magasin paternel, se présente. Il s’agit, plus précisément d’un droit au bail, l’affaire étant en perte de vitesse.
Même s’il n’y a pas de fonds à racheter, il faut tout de même s’acquitter de la somme de 200 000 euros pour prendre possession des lieux.Ne disposant que d’un capital de 33 000 euros, Olivier doit contracter un prêt pour réaliser l’opération. En comptant les travaux de rénovation, c’est de 210 000 euros qu’il a besoin. Même s’ils n’hésitent pas à faire jouer la concurrence, les négociations ne sont pas un franc succès puisque l’établissement prêteur demande le nantissement du fonds, une garantie sur les biens personnels et n’accorde un droit de découvert que de 10 000 euros.

Pire, Olivier s’aperçoit, une fois l’affaire conclue, que son expert-comptable a oublié les aides et exonérations auxquelles ils avaient droit et surtout n’a pas inclus les périodes critiques dans son prévisionnel. Résultat ? « Nous avons, encore aujourd’hui 2 ans après, des problèmes de trésorerie pour financer le stock » déplore-t-il.
Il faut dire qu’il n’a pas lésiné sur les moyens pour réussir dans son entreprise : « On voulait du beau et du haut de gamme car il y a déjà ce qu’il faut dans le tout-venant à Quimper » précise-t-il. Le magasin est ainsi intégralement refait.

Il cible ensuite les marques qui ne sont pas présentes sur Quimper comme Becara, Mis en Demeure, Beauvillé ou Hervé Gambs. Enfin, il fait de la publicité dans différentes revues qui contribuent à le faire connaître.
Les premiers mois sont satisfaisants tant et si bien que le résultat à l’issue de la première années, 150 000 euros, est proche du prévisionnel estimé à 175 000 euros. Mais ce n’est pas suffisant pour la banque qui lui refuse toujours les facilités de caisse…