Il reprend le restaurant de son patron

Succédant à son patron, Didier Doche imprime petit à petit sa marque à la tête du restaurant de cuisine traditionnelle le Valérianne, à Courbevoie. S'il peut mettre ses idées en pratique, il découvre aussi toutes les facettes de la vie du chef d'entreprise.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 17/10/11
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Il a repris l’affaire de son patron. Pour Didier Doche, salarié du restaurant Le Valérianne, l’aventure démarre lorsque son employeur lui propose de lui succéder à la tête de l’établissement.
Une suite naturelle pour celui qui souhaitait se mettre à son compte depuis longtemps. L’univers de la restauration, il le connaît. Il a démarré comme voiturier au Fouquet’s Europe à la Défense, de 1991 jusqu’à sa fermeture en 1994.
Après diverses expériences, un ancien du Fouquet’s Europe l’embauche comme maître d’hôtel en 1997. « J’avais le sentiment que je reprendrai cet établissement, raconte-t-il. Etre à son compte permet de mettre en pratique ses propres idées ».

Les discussions démarrent en 2007. Problème : le repreneur n’a pas beaucoup d’argent personnel (20 000 euros), il tente de bâtir un business plan , «  qui n’est pas très réussi », selon ses propres termes.
Quant au montant de la reprise, le patron en voulait 135 000 euros pour le fonds et le matériel. Après négociations, Didier Doche réussit à faire baisser la somme à 115 000 euros. Pour augmenter ses fonds propres, un ami lui prête 5 000 euros. Grâce à son rapprochement avec la CCIP (Chambre de commerce et d’industrie de Paris) Hauts-de-Seine, qui l’aide à construire son dossier, il obtient un prêt d’honneur de Hauts-de-Seine Initiative de 16 000 euros.

Une promesse synallagmatique est signée en janvier 2008. Grâce à l’obtention du prêt d’honneur, sa banque le suit avec Oséo et lui accorde un prêt de 97 000 euros. En mars 2008, il crée une EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et rachète le fonds avec celle-ci. Après quelques petites péripéties, il possède son restaurant au soir du 30 avril.
 

 

Les débuts sont très chaotiques : Didier Doche recrute un cuisinier, qui n’est jamais venu. « J’ai pris un très mauvais départ », reconnaît-il. Puis la situation se décante en termes de personnel. Entre-temps, il a du se mettre à la gestion de son restaurant, et il s’est construit son propre tableau de bord informatique. « Quand j’envisage de faire un nouveau plat, je peux savoir si celui-ci est rentable en 2 clics », indique-t-il.

Le nombre de couverts a augmenté, il est passé d’une moyenne de 25 à 32 par jour. Ses efforts sont en passe d’être récompensés : déficitaire la première année, il est bénéficiaire depuis la 2ème et poursuit désormais son 4ème exercice.

Didier Doche ne manque pas de projets et doit refaire la décoration de l’établissement : « un prêt m’a été accordé sans problème car je suis en progression ». De quoi stimuler un peu plus le restaurateur…