C’était écrit. Avec un père, grand-père et oncle travaillant dans la même affaire, ouverte en 1880, il lui était difficile d’échapper à sa destinée. Au sortir de son BTS nécessaire pour exercer la profession d’opticien, il rejoint ses aînés dans la cité gardoise.
Pendant 12 ans, il poursuit son apprentissage avant de se voir proposer de reprendre les parts de son père lorsque celui-ci décide de prendre sa retraite, en juillet 2003, moyennant une exonération partielle de frais et de plus-value.
Mais Richard en veut davantage et se porte également acquéreur des parts de son oncle : afin d’avoir les coudées franches pour diriger l’entreprise à ma guise. Pour cela, il doit donc racheter la moitié de l’affaire, dont la valeur est estimée, comme le chiffre d’affaires, à 500 000 euros.Il souscrit deux prêts : l’un pour reprendre les parts nominatives de l’oncle à hauteur de 80 000 euros, un autre pour le rachat du compte courant pour 170 000 euros.
Mais ce n’est pas tout car il est également tenu de reprendre les crédits en cours, d’un montant de 250 000 euros, consécutifs au déménagement de la boutique en 2001. Au total c’est donc 3 emprunts qu’il contracte pour une valeur totale de 500 000 euros.
Même si le commerce fonctionne bien, Richard revoit la politique des achats et réaménage les horaires afin de toucher une clientèle plus large. Les changements apportés portent, pour l’instant leurs fruits. Dès la première année, Richard a vu son CA progresser de 7%, puis 5% les deux années suivantes.