Réalisant son rêve de jeunesse, elle reprend une libraire-papeterie-presse

En reprenant une libraire-papeterie-presse à Bois-Colombes, Isabelle Larochette a pu exaucer son rêve d’enfant : tenir un commerce. Elle découvre aussi les contraintes inhérentes à ce métier.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 16/08/11
Déjà toute petite, elle aimait aider la boulangère de son quartier à tenir son commerce. Avoir une boutique de proximité était son rêve d’enfant. Alors qu’elle mène une carrière comme assistante de direction dans le domaine du recrutement, son licenciement économique constitue à la fois un soulagement et une opportunité. « J’allais avoir 40 ans, raconte-t-elle. C’était le moment où jamais pour me lancer ». Se pose ensuite la question de savoir quel commerce choisir…
Habitant à Colombes, elle cherche une boutique dans les environs et par le bouche à oreille, elle entend parler d’une librairie-papeterie-presse, à vendre depuis 3 ans. Implantée depuis 35 ans à Bois-Colombes, celle-ci était une véritable institution dans le quartier mais avait du mal à trouver acquéreur. Ce qui se révèlera un atout pour Isabelle Larochette : elle reprend le fonds de commerce pour un montant de 30 000 euros, alors que son prix de départ était fixé à 80 000 !La nouvelle repreneuse veut payer le fonds et le stock en cash (25 000 euros) mais son banquier s’y oppose, lui indiquant qu’il est préférable de faire un emprunt bancaire. Ce qu’elle effectue pour un montant de 31 000 euros. « La banque m’a accordé un prêt sans problème, car j’avais déjà de l’argent personnel », indique-t-elle. Elle décroche par ailleurs 2 prêts d’honneur, l’un de France Active (9 000 euros), l’autre de Hauts-de-Seine Initiative (9 000 euros). « Cela m’a aidé pour le stock, indique-t-elle. Il faut avoir de la trésorerie pour acheter la presse et les livres », ajoute-t-elle.
Dans le cadre de sa reconversion, Isabelle Larochette a pu bénéficier de l’accompagnement de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Hauts-de-Seine, qui l’aidée à monter son projet.
Au programme des premiers mois : reconquérir la clientèle du quartier, qui avait pris l’habitude de déserter la boutique. « C’est long de faire revenir du monde, mais au bout d’un an, je suis satisfaite », estime-t-elle. Quant aux objectifs, ils sont largement tenus en termes de chiffre d’affaires.
Parmi les aspects moins positifs, elle découvre les nombreuses facettes de son métier : beaucoup de manutention et d’heures de travail avec un grand nombre de tâches à effectuer car ses occupations sont diverses : cela va de la presse, à la librairie, au loto, en passant par les bonbons, les boissons, les fournitures scolaires…
Passionnée par son nouveau métier, Isabelle Larochette envisage de reprendre avec son mari une affaire plus importante. Le rêve d’enfant est exaucé !