Philippe Coy

président de la Confédération des buralistes

Confrontés à une baisse de la consommation du tabac, les buralistes doivent évoluer. Philippe Coy, président national de la confédération des buralistes, nous explique comment ils ont entrepris leur diversification. Les pistes ne manquent pas…

Par Sophie MENSIOR -  
Le 30/09/19
Les buralistes dénoncent régulièrement le développement du marché parallèle, qu’en est-il réellement ?
C’est devenu une réalité : il représente 28 % de la consommation sur le marché français, selon une étude KPMG, une étude contestée car financée par les industriels du tabac. Il faut y porter toutes les attentions nécessaires mais ce n’est pas mon sujet n° 1. Mon sujet prioritaire, c’est le projet de transformation des buralistes.

Justement, pourquoi ce plan de transformation ?
Il s’agit d’un chantier en profondeur. Je peux en parler avec mes trois casquettes : buraliste dans la commune de Lescar (Pau), élu de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et président de la confédération des buralistes depuis octobre 2017.
Mon idée, c’est qu’à partir d’une difficulté, -le paquet de cigarettes à 10 € en 2020- , il faut en faire une opportunité. Nous avons 24 500 points de contact sur tout le territoire, 10 millions de clients nous fréquentent tous les jours et 42 % ne viennent pas pour acheter du tabac. Celui-ci représente maintenant entre 65 et 90 % de nos revenus, les jeux constituant le deuxième poste de recettes économiques.