Philippe Delaporte

dirigeant de Kedros Conseil, consultant Cefac

Dirigeant de Kedros Conseil et consultant au Cefac, Philippe Delaporte analyse la situation de l'immobilier commercial. Elle peut offrir des opportunités aux commerçants, qui veulent se lancer.

Par Sophie MENSIOR -  
Le 05/10/15
Comment voyez-vous évoluer l’immobilier commercial ?
Les études faites à la demande des collectivités locales constatent qu’il y a de plus en plus de dents creuses dans les rues. Il s’agit d’une tendance forte dans les centres-villes mais aussi dans les centres commerciaux, qui ont du mal à trouver des repreneurs. Certaines rues sont « mitées », avec des taux de vacances de 8,5 à 9 % ;  dans certaines communes, cela peut même aller jusqu’à 15/20 %.
Toutes les tailles de communes sont concernées.  Dans les petites villes de moins de 20 000 habitants, les commerçants qui partent à la retraite ne trouvent pas de repreneurs. Car les valeurs des fonds de commerce restent élevées. D’autant plus, que ces cédants  n’ont pas modernisé leurs locaux sachant qu’ils allaient vendre ;  donc pour les repreneurs cela suppose d’investir dans des travaux, et de se mettre aux normes.  Dans certaines rues, la moitié des commerces sont à vendre. Autre problème : les propriétaires des locaux n’ont pas consciences des tarifs, qui sont souvent trop élevés.
Dans les villes de 50 000 habitants, l’équilibre est également très fragile. De même que dans les grandes villes (150 000 ha), où les bailleurs ne trouvent pas de preneurs.