Thierry Millon

responsable des études d'Altares

Altares vient de publier son étude annuelle sur les défaillances d’entreprises. Thierry Millon, son responsable des études, commente ses principaux enseignements.

Par Sophie Mensior -  
Le 21/01/13
Quels sont vos commentaires sur l’étude Altares 2012 des défaillances d’entreprises ?
D’une façon générale, elle correspond à ce que nous attendions, il n’y a eu ni bonnes ni mauvaises surprises.  Au début des années 2000 et en 2009, ce sont les PME du secteur industriel qui ont connu des difficultés. En 2012, la situation s’est fortement dégradée pour les TPE de 1 à 9 salariés. 9 faillites sur 10 sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés, ce qui correspond à la démographie des entreprises françaises. Dans cette catégorie, celles qui n’ont aucun salarié voient leur situation s’améliorer. Lorsqu’on est seul, on a toujours le réflexe premier de puiser dans ses réserves personnelles ou de ne pas se payer. Ce n’est plus possible lorsqu’on a un salarié, car il y a des charges fixes. Celles qui ont de 1 à 5 salariés (souvent les activités de commerce) sont particulièrement concernées par les faillites, avec une hausse de 10 % en 2012, alors que la tendance générale est de +2,7 %.