On dénombrait 9 500 pressings en 1997. Ils ne sont plus que 6 000 dix ans plus tard, dont près de 20 % en franchise. Victimes d’arbitrages budgétaires défavorables, les professionnels ont vu une partie de leur clientèle les délaisser : “Avant, on travaillait avec tous les milieux sociaux, toutes les couches de la société, témoigne Marie-Christiane Chaumont, installée à Limoges. Désormais, notre clientèle est plus haut de gamme et plus exigeante”.
Tous les pressings ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux qui sont installés en milieu urbain sont mieux lotis : “Il faut bien comprendre que “l’on ne va pas uniquement au pressing”, fait-on observer à la Fédération. Un environnement commercial est indispensable pour espérer faire tourner sa boutique. Il est sûr qu’il vaut mieux être placé dans les beaux quartiers”.
Il est donc vivement recommandé de réaliser une étude de marché en s’intéressant à la fois aux catégories socioprofessionnelles présentes dans votre proche environnement et au stationnement disponible à proximité : “Il faut un accès facile et des possibilités pour se garer, conseille-t-on à la Fédération. Les zones piétonnières ne sont donc pas idéales pour ce type de commerce”.
La plus grande vigilance est également de rigueur concernant le matériel. La profession du nettoyage à sec traverse une phase d’évolution liée à un bouleversement technologique : les machines à circuit ouvert sont remplacées par des machines à circuit fermé, entraînant par là même des investissements lourds pour les entreprises. Il convient par conséquent d’être particulièrement pointilleux sur la conformité de l’affaire que vous convoitez.
Mais le pressing est avant tout une affaire de professionnels qui requiert une bonne connaissance des textiles, des solvants et des techniques de nettoyage : “C’est un métier très technique qui, prévient Maurice Benamou. Le plus grand danger est de vouloir reprendre un pressing sans bien s’y connaître”. Il est vivement conseillé de suivre des formations pour éviter les erreurs car tout se joue lors de la réception des vêtements. Il est capital de bien en vérifier l’état et de montrer au client les éventuelles anomalies.
Pour minimiser les risques, il est bon de s’entourer d’une équipe compétente. La Fédération pousse fortement les repreneurs à ne pas négliger ce poste indispensable pour satisfaire les besoins du consommateur. Dans un marché où le nombre de clients a tendance à diminuer, il faut, plus que jamais, développer les services pour s’en sortir.