Grandement décimée par la concurrence de la grande distribution, l’épicerie semble avoir freiné sa chute au point de regagner, timidement, les faveurs des consommateurs. En mettant l’accent sur l’accueil et la fraîcheur des produits.

Grandement décimée par la concurrence de la grande distribution, l’épicerie semble avoir freiné sa chute au point de regagner, timidement, les faveurs des consommateurs. En mettant l’accent sur l’accueil et la fraîcheur des produits.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 29/01/07
L’épicerie française a vu ses parts de marché se stabiliser depuis 2000 après avoir perdu 75 % de ses établissements depuis 1970. En limitant la marge de manœuvre sur les prix, les politiques ont aidé le commerce de proximité.

Combinée avec une prise de conscience du consommateur des avantages représentés par le “petit épicier”, la réduction de l’écart de prix a sonné le réveil des “indépendants”.

Face à des habitudes de consommation qui ont changé, le poste alimentaire n’étant plus prioritaire, les épiciers traditionnels ont dû cependant s’adapter. En recourant aux plats préparés et aux aliments services, les consommateurs cherchent à réduire le temps de préparation des repas.

Les indépendants ont notamment été plus attentifs aux attentes des clients et ont concentré leurs efforts sur le frais. Rôtissoire et meuble réfrigéré se sont développés.

Il s’agit, en fait, de “marger” sur les produits frais afin de se donner la possibilité de réduire ses tarifs sur les produits classiques, surtout l’épicerie sèche dont la part ne cesse de baisser pour les indépendants. Il est important de ne pas donner l’image d’un magasin trop cher.

A la fédération de l’épicerie, on incite les professionnels à s’engager dans cette voie : “La partie traiteur qui constitue aujourd’hui 15 % en moyenne du CA global ne cesse de croître, indique-Philippe Pilliot. Plus généralement, on est à 50 % de produits frais. Dans l’idéal, il faudrait arriver à 70 % pour obtenir une marge brute de 30-32 %.”

Le recours à une enseigne est, d’autre part, vivement conseillé : “C’est l’avenir de l’épicier, assure Philippe Pilliot. Elle va lui permettre de bénéficier de conditions tarifaires et d’une vraie dynamique commerciale.” D’autant que les cotisations ne sont pas énormes.

Reste ceux qui ont fait le choix de se spécialiser comme les magasins bio qui affichent une croissance de 20 % par an. Mais le passage au bio ne supporte pas l’amateurisme. Il faut être sûr de la qualité de ses produits.