Dans un contexte difficile pour la presse, la volonté est forte de revaloriser le métier de diffuseur. Les chantiers sont nombreux : améliorer ses revenus, changer ses conditions de travail en plafonnant les quantités et en développant l’assortiment.

Dans un contexte difficile pour la presse, la volonté est forte de revaloriser le métier de diffuseur. Les chantiers sont nombreux : améliorer ses revenus, changer ses conditions de travail en plafonnant les quantités et en développant l’assortiment.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 10/04/09
En plein redéploiement, le métier de diffuseur de presse évolue car il est en train de se professionnaliser. « Ce métier va s’inscrire dans les pratiques et les modèles du commerce moderne », assure Gérard Proust, président de l’UNDP (Union des diffuseurs de presse). Souffrant d’un manque d’attractivité, et de rémunérations peu élevées, ce métier a pris du retard dans les années 1970-1990.
Les professionnels du secteur, notamment les éditeurs, ont pris conscience qu’il fallait le revaloriser. L’objectif étant de parvenir à une rémunération de 25 % des spécialistes presse d’ici 2011. Le principe étant d’accorder une rémunération variable en fonction de la place réservée à la presse. « Plus la presse est large, plus l’offre est diversifiée, plus la rémunération est favorable », ajoute Gérard Proust.
Toujours dans l’optique de dynamiser la profession et pour accéder à ces rémunérations, plusieurs obligations ont été mises en place : une obligation de formation et une obligation de modernisation. 
En ce qui concerne la formation un stage de 4 jours est fortement conseillé pour devenir diffuseur de presse. Celui-ci, une fois, en activité, pourra se perfectionner par toute une série de stages commerciaux et de gestion. « L’intérêt de ces stages est que l’on peut échanger avec ces collègues et y trouver de bonnes idées à mettre en pratique », indique Jean-Louis Marcel, gérant d’un magasin à Lyon, qui propose presse-tabac, jeux et bornes PMU.
De nouvelles pratiques professionnelles doivent également se généraliser. Premier chantier : la maitrise des quantités, qui se met en place depuis le mois de mars. Cette meilleure gestion des quantités devrait permettre de limiter le temps consacré aux invendus.
Autre chantier, qui doit se déployer à partir de septembre prochain : l’assortiment. Il s’agit de définir avec le point de vente l’offre-titre, qui lui sera le mieux approprié.
Ces deux thématiques (plafonnement et assortiment) sont déjà testées dans la région de Reims.
L’enjeu pour la profession est donc de créer les conditions pour que ce métier attire à nouveau. « Diffuseur de presse, c’est un métier de commerçant, car pour un même point de vente, le chiffre d’affaires pourra varier de -20 % à + 20 % », tient à souligner Christian Carisey, directeur du réseau des NMPP.
Pour les diffuseurs, il sera difficile de vivre uniquement de la presse. Généralement, on va trouver un duo presse-tabac, presse-librairie, ou presse-librairie-papeterie, le tout complété par des animations de la Française des Jeux.