Le marché de la lingerie arrive à maturité. Face à la concurrence des chaînes et des marques qui ouvrent des magasins en nom propre, les indépendants jouent la carte de l’originalité et du service pour exister.

Le marché de la lingerie arrive à maturité. Face à la concurrence des chaînes et des marques qui ouvrent des magasins en nom propre, les indépendants jouent la carte de l’originalité et du service pour exister.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 16/10/06
« La lingerie se montre de plus en plus”, annonce Monique Gaiffe, présidente de la Chambre nationale des détaillants en lingerie. L’arrivée d’enseignes du prêt-à-porter ou de marques sur ce marché a rendu la lingerie de plus en plus mode”.

Même si les pertes ont été lourdes en termes de parts de marché, les indépendants ont enrayé la chute. Après avoir atteint son point le plus bas en 2004, le commerce indépendant a même légèrement progressé en 2005.

Une embellie qui s’explique notamment par la forte progression du vêtement de nuit ou d’intérieur. Alors que la lingerie de jour et la corseterie peinent, ce segment s’affirme comme le pôle dynamique de la consommation depuis 2001. « On veut pouvoir recevoir ses amis chez soi en pyjama« , illustre Nathalie Generat, consultante à l’IFM. (Institut français de la mode)

L’essentiel est de miser sur la qualité : « Le cœur de cible est constitué par des femmes de 45 ans, détaille Monique Gaiffe. C’est une clientèle plutôt aisée. On sait très bien que les jeunes se tournent majoritairement vers les chaînes« .

Un positionnement qui suppose un grand professionnalisme : « Avec la lingerie, on touche à l’intimité, poursuit-elle. La cliente doit avoir l’impression que le produit lui a été réservé. Il faut donc très bien connaître les dessous pour bien les adapter à la personne« .

Avec un chiffre d’affaires moyen de 150 000 euros, les boutiques de lingerie sont généralement tenues par des commerçants, travaillant seuls, qui vont être nombreux à prendre leur retraite dans un proche avenir.