L’hôtelier indépendant doit pouvoir répondre aux demandes de ses clients, qui réclament à la fois confort et accès aux nouvelles technologies. Experts et syndicats lui conseillent de ne pas rester isolé mais de rejoindre une chaîne volontaire pour une mutualisation des coûts.

L’hôtelier indépendant doit pouvoir répondre aux demandes de ses clients, qui réclament à la fois confort et accès aux nouvelles technologies. Experts et syndicats lui conseillent de ne pas rester isolé mais de rejoindre une chaîne volontaire pour une mutualisation des coûts.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 31/08/09
Associer confort et modernité, tel doit être aujourd’hui le crédo de l’hôtelier indépendant. « Un hôtel doit s’adapter pour répondre à la demande », estime Bertrand Lecourt, président à l’Umih de la Fédération de l’Hôtellerie Familiale Nationale (FHFN). Aujourd’hui, le client souhaite trouver dans un établissement le même confort que chez lui, voire plus, c’est-à-dire des sanitaires (propres) dans les chambres, de la téléphonie, du Wi-Fi partout dans l’hôtel.
Les indépendants, 15 000 hôtels en France, ont du faire face à la concurrence des chaînes intégrées, qui regroupent  3 500 établissements, mais aussi des résidences de tourisme, des chambres hôtes ou encore des gîtes.
Avec les nouvelles normes obligatoires en matière de sécurité incendie à partir de juillet 2011 et d’accessibilité à partir du 31 décembre 2014, certains experts estiment que leur mise en place va entraîner des fermetures d’établissements. 
Pour reprendre un hôtel, la fourchette de prix dépendra de sa catégorie. « A Paris, le coefficient multiplicateur tourne autour de 3,5 à 4 fois le chiffre d’affaires tandis qu’en province, il se situe plutôt à 2,5 », indique Bertrand Lecourt.
Cette opération nécessite aussi d’engager des investissements lourds de façon régulière. « Il faut tout le temps se moderniser, sinon on se met hors du marché », appuie Roland Heguy, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie française (FNHF) au sein de l’Umih. Il faut compter au moins 50 000 euros pour la rénovation complète d’une chambre dans un deux-trois étoiles. A titre d’exemple, Bruno Dothax, qui gère l’hôtel Argui Eder dans le Pays Basque indique : « Tous les ans, nous consacrons 8 à 10 % de notre chiffre d’affaires aux investissements. Cette année, nous allons refaire notre site Internet et la toiture ». 
De l’avis des professionnels, il est recommandé d’adhérer à une chaîne volontaire, elles sont environ 25 en France (Logis de France, Relais du Silence…). « Cela permet de rester indépendant mais pas isolé », appuie Bertrand Lecourt.
Pour l’hôtelier indépendant, l’important sera de se faire connaître. Outre l’adhésion à une chaîne volontaire, se faire classer et se faire labelliser apporteront des « plus » à l’établissement. « La labellisation est plus sûre qu’un simple classement », estime Bertrand Lecourt. Parmi les labels existants : Hotelcert, Qualité Tourisme, Ecolabel…
Quant au classement, il vient de faire l’objet d’une réforme dans le but de faire monter en gamme l’hôtellerie française, avec la création d’une 5ème étoile. La nouvelle classification doit rentrer en application à partir d’octobre.