En dépit d’une forte concurrence, les librairies restent un endroit privilégié par les Français. Une réalité qui doit autant au nombre croissant de lecteurs qu’au talent et à la disponibilité des libraires.

En dépit d’une forte concurrence, les librairies restent un endroit privilégié par les Français. Une réalité qui doit autant au nombre croissant de lecteurs qu’au talent et à la disponibilité des libraires.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 15/01/07
La moitié des Français pensent encore que le livre reste le moyen le plus approprié pour se distraire. Et même si l’incursion de la grande distribution a profondément bousculé le marché du livre, le secteur s’est bien maintenu, notamment grâce à sa modernisation mais pas seulement.

Grâce aux GMS, le livre est devenu un produit de consommation courante.Le lectorat a beaucoup changé, la proportion de gros lecteurs diminuant au profit des lecteurs occasionnels.

L’arrivée sur le marché de ces « non spécialistes » a aussi permis aux détaillants traditionnels de réaffirmer leur identité. Tandis que la grande distribution, motivée par des impératifs de rentabilité, cible les ouvrages médiatiques, le libraire s’est encore rapproché du client.

Sa spécificité ? La vente à l’unité comme l’y contraint, d’ailleurs, la loi Lang, garante de la pluralité éditoriale. Car si les libraires font leurs meilleurs ventes avec les best-sellers, c’est bel et bien la multitude d’ouvrages vendus séparément qui constitue leur fonds de commerce. L’avenir de la profession est ici : mettre en avant des titres que l’on ne trouve pas ailleurs.

Le métier de libraire ne se limite pas, en outre, à la délivrance d’œuvres. Il est important de savoir conseiller le client, de bien le connaître pour lui faire découvrir des auteurs. Mais attention à ne pas négliger la gestion du stock. Avec plus de 450 000 titres, il n’existe pas un secteur avec autant de références.

Animer son point de vente est, d’autre part, nécessaire. Pour une majorité de Français, la librairie est perçue comme un endroit propice à la flânerie, où l’on regarde des livres sans idée précise. Encore faut-il qu’elle soit suffisamment vaste pour accueillir le client confortablement, voire des écrivains pour des rencontres avec leur public.