Le commerce de Bordeaux récolte les fruits de la rénovation du centre

La capitale de l’Aquitaine s’est longtemps reposée sur sa richesse viticole. Fragilisée au milieu des années 80 par l’émergence de la grande distribution périphérique, elle s’est engagée dans une profonde rénovation de son centre-ville.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/03/07
Longtemps appelée la “Belle endormie”, Bordeaux s’est décidée, depuis une dizaine d’années, à sortir de sa torpeur. Il faut dire qu’elle n’avait plus trop le choix : “J’ai découvert, lors de mon arrivée il y a 20 ans, une ville repliée sur elle-même, froide et hautaine”, témoigne Mireille Bracq qui s’est installée en Aquitaine en 1985 pour créer des magasins de vêtements pour femmes.

Aujourd’hui adjointe au commerce à la mairie de Borde aux, elle se souvient des atermoiements des commerçants d’alors et mesure le chemin parcouru depuis : “Les vendeuses n’étaient pas sympas dans les magasins qui étaient même fermés le samedi. Il fallait vraiment ne pas avoir faim pour agir ainsi”, raconte-t-elle.

Reste que le commerce bordelais a suivi les évolutions du commerce en général. L’offre périphérique s’est densifiée aux quatre coins de la ville, affaiblissant par la même les commerçants de l’hyper centre : “On ne venait plus en ville, ajoute-t-elle. La prise de conscience s’est opérée avec l’arrivée d’Alain Juppé à la mairie.