Le commerce de Strasbourg en quête d'une attractivité nouvelle

Après avoir longtemps prospéré, la capitale alsacienne rencontre, depuis quelques années, des difficultés liées au chômage. En sus de l’appauvrissement du pouvoir d’achat local, la ville doit également faire face à la concurrence allemande. Pour garder son attractivité, elle attend beaucoup de l’arrivée du TGV.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 14/05/07
Longtemps préservée des difficultés qui ont affecté les principales villes françaises, la capitale du Bas-Rhin a courbé l’échine et ça se voit, comme le reconnaît Nicolas Pavan, de la CCI : “Les difficultés économiques de l’Allemagne ont eu des répercussions sur l’Alsace qui a perdu une partie de sa clientèle historique outre-Rhin. D’autre part, le très bon tissu familial industriel de PME-PMI s’est détérioré, explique-t-il. Cette mauvaise conjoncture a entraîné une hausse du chômage qui avait jusqu’à présent plutôt épargné l’Alsace, entraînant une morosité chez les habitants.”

Le commerce n’est, malheureusement, pas épargné. Si le tramway a indéniablement amené une nouvelle clientèle, le pouvoir d’achat a, en revanche, diminué. Les implantations d’hypermarchés, qui forment trois zones commerciales, au nord, au sud et à l’ouest, dans la périphérie strasbourgeoise ont également affaibli la position dominante du centre-ville.

L’association de commerçants s’est de fait transformée en “Vitrines de Strasbourg”, au milieu des années 90, pour maintenir l’attractivité commerciale du cœur de ville. Son dynamisme et ses actions, notamment les illuminations de Noël, ont ainsi permis au commerce d’hyper centre de tenir le choc.