Troyes dans le bon ordre

Secoué par l’émergence des magasins d’usines dans les années 80, le commerce de centre-ville troyen est en passe de retrouver son lustre d’antan grâce à la bonne collaboration entre les différents acteurs économiques locaux. Exemple d’une politique de revitalisation réussie.
Par Sophie MENSIOR -  
Le 03/09/07
Carrefour commercial au Moyen-Age, Troyes a vu son influence diminuer, même si elle reste aujourd’hui la tête de gondole de l’Aube et son poumon économique : « Troyes est au milieu d’un département sans concurrence à moins d’une heure de transport », détaille Jean-Jacques Grandbarbe de la Chambre de commerce et d’industrie.

Dominée par le textile, l’économie a perdu de nombreux salariés entre 1975 et 1995 : « Il résulte de cette évolution un très fort taux de chômage, une régression considérable du pouvoir d’achat des ménages et une répercussion directe sur le volume d’affaires du commerce troyen« , analysait lucidement le conseil municipal de la ville au printemps 2004.

La ville a eu du mal à faire face : « Troyes était une ville bourgeoise et ouvrière avec beaucoup de très bons revenus, explique Jean-Pierre Boissonnet, président de l’Association des commerçants. Il n’y avait pas de classe moyenne. Les premières fermetures, dans les années 70, ont mis en lumière la fragilité de notre industrie et de notre commerce qui n’étaient pas formés à autre chose que la bonneterie.«