Si le mouvement devait perdurer, ce sont des investissements qui seraient remis en cause pour 38 % des dirigeants. 16 % des entreprises craignent même d’être dans l’incapacité de maintenir la totalité des emplois.
Dans ce contexte, La CPME s’est félicitée que Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher aient décidé de réactiver les mesures d’étalement fiscales et sociales et de chômage partiel mises en place lors du mouvement des Gilets Jaunes.
La CCI Paris Ile-de-France s’est penchée plus spécifiquement sur les commerçants parisiens, et les chiffres sont encore plus alarmants : 93 % d’entre eux constatent un impact de la grève sur leur activité économique. Parmi eux, 96 % enregistrent une baisse de fréquentation. 96 % des commerçants déplorent également une baisse de chiffre d’affaires.
Selon cette enquête, le commerce lié à l’alimentation est le secteur le moins pénalisé.
A cela s’ajoutent le bouleversement des organisations, les employés ayant du mal à rejoindre leur lieu de travail, les retards de livraison à cause des embouteillages…Les commerçants craignent un report sur le e-commerce, « Le grand gagnant est Amazon », estiment-ils.
Quant au secteur de l’hôtellerie-restauration, Didier Chenet, président du GNI, groupement national des indépendants hôtellerie & restauration, a évoqué une baisse moyenne de 30 % de fréquentation dans l’hôtellerie et 50 % dans la restauration depuis le début de la mobilisation.
Or la période de Noël est cruciale puisqu’elle représente 20 % de l’activité du secteur. « Les petits établissements ne pourront pas tenir si Noël devait être effectivement dans cette situation, poursuit-il. Il y aura certainement du chômage partiel. Il va y avoir des demandes de report de paiement des charges sociales ».